René Dosière: "On cherche à me faire taire"

Publié à 09h24, le 28 mai 2012 , Modifié à 09h55, le 28 mai 2012

René Dosière: "On cherche à me faire taire"
Le député apparenté PS René Dosière sur BFMTV le 28 mai 2012 (Capture d'écran)

"Officieusement, je pense que je dérange un peu trop". Depuis que le Parti socialiste a refusé de l'investir aux législatives, dans la 5e circonscription de l'Aisne, le député apparenté PS René Dosière ne cache pas son amertume.

Après un billet de blog dans lequel il dénonçait un comportement "bureaucratique et incompréhensible" du parti, ce spécialiste du train de vie de l'Etat a estimé sur BFMTV ce lundi 28 mai qu'il était sans doute trop "gênant pour les socialistes". Joint par Le Lab, René Dosière tient à faire la distinction entre le parti et le gouvernement.

  1. "Les apparatchiks trouvent que je suis trop libre"

    Sur bfmtv.com

    Officieusement, je pense que je dérange un peu trop.

    On cherche à me faire taire de manière à ne gêner ni les socialistes locaux– la fédération socialiste locale dont les pratiques gestionnaires sont assez éloignées de ce que je propose – ni à Paris, où un certain nombre d’apparatchiks trouvent que je suis trop libre et peut-être trop indépendant.

    Invité de BFMTV ce 28 mai, René Dosière est revenu sur sa non investiture par le Parti socialiste. Ce député de gauche, apparenté PS, a longtemps cru qu'il aurait le soutien du parti, avant d'apprendre - le 16 mai - que Fawaz Karimet en aurait la primeur.

    Depuis, il ne cache pas son agacement. Le 20 mai déjà, il postait sur son blog un long billet pour raconter la volte-face du PS à son sujet. Sur BFMTV ce 28 mai, il va plus loin et fait part de ses soupçons: certains socialistes pourraient être dérangés par son travail sur le train de vie de l'Etat.

    A l'Assemblée, René Dosière est en effet l'un des spécialistes de la question. Il a récemment publié L'argent de l'Etat (Le Seuil). Il a surtout été missionné par Jean-Marc Ayrault himself, dès le 11 mai, pour rédiger une note sur les mesures pouvant réduire le train de vie des ministres. Utiliser le train plutôt que l'avion, signer une charte de déontologie... Autant de conseils aujourd'hui appliqués par le gouvernement.

    Après un tel travail, la décision des socialistes de ne pas l'investir peut surprendre. Pourtant, René Dosière tient à le préciser au Lab: il n'en veut absolument pas à Jean-Marc Ayrault:

    Le Parti socialiste et le gouvernement sont deux choses bien différentes.

    Ce que décide le parti est une chose, mon travail parlementaire en est une autre.

    Si je suis réélu, je compte bien continuer à travailler dans ce sens pour le gouvernement.

Du rab sur le Lab

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