Les représentants des mouvements Droite forte et Droite populaire avancent leurs pions pour décrocher une place dans la direction de l'UMP.
L’organigramme de l’UMP, qui a été dévoilé ce mardi 15 janvier par François Copé, doit encore s’étoffer d’ici la fin du mois de janvier. Dans ce contexte mouvant, Guillaume Peltier et Thierry Mariani - qui représentent respectivement les motions Droite forte et Droite populaire– ne comptent pas laisser passer leur tour. Et montent au créneau pour réclamer un rôle à la tête du parti.
Thierry Mariani s’exprime sans ambiguités dans les colonnes du Figaro ce 17 janvier :
Si on ne tenait pas compte du vote des motions dans les instances du parti, même provisoires, ce serait une grande déception.
Les deux motions ayant été créditées de 38% des suffrages le 20 novembre, Thierry Mariani estime que le vote des adhérents serait bafoué si leurs représentants n’intégraient pas la nouvelle direction de l’UMP :
Cela voudrait dire que le débat interne dans le parti était un attrape-gogos, malgré les promesses de Jean-François Copé.
Dans les pages du Figaro, Thierry Mariani, très critique, dénonce déjà le "décalage" entre les adhérents et "les notables du Parti" :
Ces élections internes montrent qu’il y a eu une majorité d’adhérents à l’UMP clairement à droite alors que la majorité d’élus se situe clairement au centre.
Guillaume Peltier – qui se présente comme "un porte-parole des militants" - croit également que l’instance dirigeante doit "s’ouvrir" pour "représenter le peuple des militants" :
Thierry Mariani a 100% raison– nous nous sommes vus hier d’ailleurs sur ce sujet.Même si nous savons que cette question normalement devrait etre réglée d’ici la fin du mois de janvier.
Plus confiant, il donne même des détails sur la façon dont les motions pourraient être prises en compte au sein du parti:
Jean-François Copé et l’ensemble des instances dirigeantes de l’UMP ont été très clairs : les motions seront intégrées à la proportionnelle de leur force, dans l’équipe dirigeante d’ici la fin du mois de janvier, aussi bien dans l’exécutif que dans les instances parlementaires du parti.
D’ailleurs, le co-fondateur de la Droite forte assure qu’il discute aussi avec les soutiens de François Fillon :
J’en parle régulierement avec Valérie Pecresse et Laurent Wauquiez. Maintenant que les choses sont apaisées, nous avons une urgence, c’est de se mettre au travail et de faire des propositions courageuses.
Le Monde.fr, qui a révélé mardi 15 janvier les contours du futur organigramme de l’UMP, indique que "les représentants des cinq mouvements" seront présents dans équipe élargie, en citant notamment le nom de Guillaume Peltier.