Notre éditorialiste Olivier Duhamel revient sur le déferlement de commentaires négatifs concernant le successeur de Martine Aubry.
"A ce point méprisé, il ne saurait guère décevoir"
Les journalistes, même éditorialistes, critiquent assez rarement les personnes, encore moins lorsqu'elles accèdent à une nouvelle fonction d'importance. Rien de tel s'agissant d'Harlem Désir.
Il faut dire que nombre de socialistes ont ouvert les vannes en répandant des perfidies "off". Il aurait été choisi parce que "transparent", "contrôlable", et sans risque pour les prétendants à la succession de Jean-Marc Ayrault demain, François Hollande après-demain. Voilà pourquoi les Moscovici, Peillon et autres Valls l'auraient si activement soutenu.
Plusieurs journalistes s'en sont du coup donné à coeur joie. Petit florilège:
Hubert Huertas, sur France-Culture jeudi matin :
Il s'agissait de désigner non pas le Lider maximo, mais le Lider minimo.
Anthony Palou, dans Le Figaro de vendredi :
Cet homme de l'ombre est une sorte de passe-muraille. Un Schpountz Rue de Solférion.
François Fessoz dans Le Monde daté de samedi :
Un apparatchik considéré comme docile.
N'en jetez plus.
Avantage pour Harlem Désir : à ce point méprisé, il ne saurait guère décevoir.