L'ex-président tchèque Vaclav Havel est mort dimanche à l'âge de 75 ans. L'artisan de la "Révolution de velours" et chef de l'Etat tchécoslovaque de 1989 à 2003 s'est éteint des suites d'une pneumonie mal soignée en prison et d'un cancer du poumon. Celui qui avait passé cinq ans dans les geôles soviétique avant 1989, grande figure de la dissidence anticommuniste et avocat des droits de l'Homme, bénéficie d'une grande aura en France. Aujourd'hui, l'ensemble de la classe politique le salue. Retour sur son influence en France.
L’exemple de la construction européenne
Sur la-croix.com
En tant que président de la République Tchèque, et européen convaincu, Vaclav Havel a souvent défendu les devoirs de l'Europe. Il invitait les pays du Vieux continent à exercer leurs responsabilités face au monde, en particulier dans la résolution préventive des conflits.
L'Europe pourrait être aussi puissante que les États-Unis. Mais il lui faut être plus unie sur ce qui touche à sa sécurité. C’est une question de volonté.
L'ancien président tchèque se prononçait pour "fédéralisation progressive" de l'Europe. Avec l'entrée de son pays dans l'Union, il est devenu un des exemples de la construction européenne. A l'heure où la zone euro traverse une de ses plus grave crise, son engagement pro-européen est salué.
Sur France Inter, dans Et pourtant elle tourne, il se montrait très critique face à l'euroscepticisme :
L’avocat des droits de l’homme
Sur lejdd.fr
"Vaclav Havel n'a jamais cessé de revendiquer les droits de la conscience morale individuelle et collective, à défendre les droits humains partout où ils étaient menacés", a déclaré Eva Joly, au sujet de l'ancien dissident tchèque. Nicolas Sarkozy, lui, souligne "l'engagement infatigable en faveur de la démocratie et de la liberté."
Vaclav Havel était le fondateur de Charte 77, une association de lutte pour les droits de l'homme dans son pays. Refusant de quitter le pays pendant l'occupation soviétique et après avoir passé 4 ans en prison, il ne s'est jamais désengagé de ce combat.
C’est là où je sens l’obligation de m’engager. [les droits de l'homme, ndlr] Même maintenant où j’ai quitté mes fonctions politiques. Je participe à des rencontres de dissidents de plusieurs pays, de la Birmanie au Cuba, de la Biélorussie à l’Iran.
Voir son interview en vidéo sur le site de France 24.
Dramaturge et dissident admiré
A l'occasion de sa visite officielle en 1990, Vaclav Havel est invité pour une soirée d'hommage organisée par Jack Lang, alors ministre de la Culture, au théâtre Jean de la Bruyère. Des artistes comme Ariane Mnouchkine, Pierre Arditi ou Michel Piccoli étaient venus le saluer.
Sur Twitter, les politiques lui rendent hommage
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