[Video] Invité de LCP et Radio Classique ce 19 octobre, Henri Guaino est revenu sur la reconnaissance par François Hollande de la "sanglante répression" du 17 octobre 1961.
En rendant ainsi hommage aux victimes algériennes et en condamnant leur répression au nom de la République, François Hollande continue à "abîmer son pays, son image, son histoire", estime le député des Yvelines. Un réquisitoire déjà prononcé fin juillet lorsque le président avait reconnu la responsabilité de la France dans la rafle du Vel' d'Hiv.
Ce 19 octobre, Henri Guaino dit refuser d'entrer dans une "simplification de l'histoire pour en faire un outil politique" et craint le chemin de la "repentance" :
Il faut se replacer dans le contexte de l’époque. La répression a été dure, les agitateurs du FLN étaient à l’oeuvre pour provoquer les forces de l’ordre et faire en sorte que ça se passe mal. Ils sont d’ailleurs arrivés aux résultats qu’ils cherchaient.
Est-ce que ça va nous mener progressivement à la repentance vis-à-vis du conflit algérien ? Si c’est ça, j’y suis totalement opposé ! Si le président va en Algérie et fait acte de repentance, que va-t-il dire aux Français qui ont tout perdu, dont les parents ou les fils ont été égorgés ou éventrés, aux mères qui ont vu disparaitre leurs enfants ou leurs maris ?!
Continuant sur sa lancée, Henri Guaino estime que la "repentance" serait "une faute morale envers la nation" :
Est-ce qu’il faut que la nation s’excuse à chaque fois qu’une faute est commise ? On s’embarque sur une pente extrêmement dangereuse moralement.
Et conclut que le président "est sur une très mauvaise pente sur ce point de vue".
Il faut dire qu'Henri Guaino n'en est pas à son premier coup de gueule sur le sujet. Fin juillet, il s'était emporté contre François Hollande à propos de la rafle du Vel' d'Hiv. Ce dernier a en effet reconnu la responsabilité de la France dans ce crime. Une grave erreur pour le député qui s'était exclamé sur BFMTV le 23 juillet :
Ce qui a été commis au moment de la rafle du Vel' d’hiv est une abomination, était une horreur. Ceux qui l’ont fait doivent être condamnés durement au tribunal de l’Histoire.
Mais la France, qu’est ce qu’elle à voir avec cela ? La France, la patrie des droits de l’homme, la France libre, la France combattante, les résistants qui sont morts au Vercors [...] est-ce que c’est les respecter ?
Est-ce que c’est leur rendre l’hommage qu’on leur doit ?
Peut être que M. Hollande se sent plus proche de la France des notables apeurés qui se sont précipités à Vichy après l’armistice ?
Ce n'est pas ma France.