Hervé Mariton conjure Nicolas Sarkozy de ne pas se présenter en 2017 (pour éviter la réélection de François Hollande)

Publié à 09h10, le 11 janvier 2016 , Modifié à 09h19, le 11 janvier 2016

Hervé Mariton conjure Nicolas Sarkozy de ne pas se présenter en 2017 (pour éviter la réélection de François Hollande)
Hervé Mariton © Capture d'écran France 2

*FRONT RÉPUBLICAIN* - Hervé Mariton a une grosse "crainte" : que Nicolas Sarkozy soit candidat à la présidentielle de 2017 et qu'il permette ainsi la réélection de François Hollande. Alors il l'appelle à la responsabilité et à mettre de côté ses ambitions pour éviter que ce "cauchemar" ne devienne réalité. Un retrait pour faire barrage à la gauche, en somme. Et d'assurer que "les Français", "y compris de droite", partagent ce souhait. 

Lundi 11 janvier, le député LR de la Drôme, candidat à la primaire de la droite et du centre, est invité des 4 vérités sur France 2. Interrogé sur la résurgence du débat sur une primaire à gauche, il défouraille tout de go, glissant de lui-même sur le sujet de la compétition interne à sa famille politique :

 

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François Hollande, c'est un cauchemar. C'est un cauchemar pour tous les Français. Et moi je vais vous dire une chose : j'ai pas envie que ce cauchemar, il continue. Or aujourd'hui quand je regarde à droite, c’est quoi la meilleure chance pour François Hollande d’être réélu ? C’est d’avoir face à lui Nicolas Sarkozy, tout le monde comprend bien cela. Et le peuple de droite ne le veut pas.

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Oh, il ne le dit pas méchamment, au contraire. Il "respecte" Nicolas Sarkozy, mais uniquement en tant que président du parti, et pas comme candidat (il aimerait d'ailleurs bien qu'il se déclare rapidement). Il martèle donc :

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Je n’entends que des Français et des Français de droite qui disent qu’ils ne veulent pas que Nicolas Sarkozy soit candidat à la présidentielle. Donc moi je dis très clairement que le meilleur service que Nicolas Sarkozy puisse rendre - doive rendre - à sa famille politique, et je respecte Nicolas Sarkozy, c’est de ne pas être candidat aux primaires (sic), pour ne pas être candidat demain aux présidentielles (sic) parce que pas grand monde en France n’a envie de continuer à avoir François Hollande comme président. Ni à gauche, mais c'est un peu leur affaire, ni à droite, et c'est davantage la mienne.



[...] Je le respecte comme président du parti - j'ai été candidat [à la présidence de l'UMP], il a été élu, il est parfaitement légitime comme président du parti - mais pas comme candidat à l’élection présidentielle. Il n'y a rien de naturel à tout ça.

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Au passage, il met presque sur le même plan les présidences Hollande et Sarkozy : "Je le redis : Hollande c’est un cauchemar. Mais les Français n'ont pas envie non plus de revivre 2012. Parce que 2012, c'est quoi ? C'est des résultats qui n'étaient pas au rendez-vous. Nicolas Sarkozy a fait en 2007 beaucoup de promesses auxquelles les Français ont cru, moi aussi, avec enthousiasme. Des choses extraordinaires auraient pu se passer. [...] Dans la vie, on est responsable. [...] Nicolas Sarkozy, en 2012, a échoué. L’exécutif qui était avec lui en 2012 a échoué aussi."

Et si "le renouveau c'est Bruno", Hervé Mariton estime pour sa part que les Français "veulent du neuf". Tout en concédant, modeste, ne pas forcément être l'homme providentiel :

 

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Est-ce que ce neuf, ce doit nécessairement être Hervé Mariton ? Je n'ai pas cette prétention, parce que je sais aussi les qualités des autres postulants. Et en même temps, j'ai envie de défendre ce qu'est mon tempérament et de le mettre au service d'un projet que nous construisons avec des collègues parlementaires [...].

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Pour éviter à la France de continuer à souffrir sous Hollande. Ou de souffrir à nouveau sous Sarkozy. 



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