STILL STANDING - Nous sommes le jeudi 8 septembre et demain, le couperet tombera. On saura qui, des candidats à la primaire de la droite, n'est pas parvenu à recueillir les parrainages nécessaires à toute candidature. Il y a ceux qui n'ont aucun souci de ce côté-là et ceux qui galèrent. Hervé Mariton, par exemple, est en difficulté. Mais il se bat comme un lion pour y arriver.
Sur BFMTV, le député LR de la Drôme fait le point sur sa quête de ces précieuses signatures. À quelques heures de la deadline, il lui manque les parrainages de 2 parlementaires, 95 militants et 17 élus. Malicieux, il commente sa situation :
"J'espère être la surprise, je suis encore le suspense des heures qui viennent.
"
"Je suis très près du but", assure-t-il encore, disant "travailler" très dur pour récolter les derniers sésames. Mais on ne peut pas écarter la terrible hypothèse dans laquelle il resterait à quai. Une possibilité que François Fillon a déjà exploré, lui proposant de "venir travailler" avec lui s'il devait échouer à réunir tous les parrainages. Mais Hervé Mariton est un type fier, un type fort, un type qui peut être très méchant quand il a la haine et qui n'accepte pas qu'on lui marche sur les pieds. Alors il répond dans un sourire :
"Attendez, je ne suis pas encore mort, donc il s'agit pas de savoir comment on me désosse.
"
C'est dit gentiment mais le message est là : ce n'est pas parce que François Fillon se transforme en champion de la frange catholique conservatrice de Les Républicains qu'il peut se permettre de faire ce genre d'offre en public alors que l'intéressé compte bien vendre chèrement sa peau jusqu'au bout. Non mais.
Dans cette dernière ligne droite, Hervé Mariton met donc toutes ses forces dans la bataille. "Médiatiquement, c'est un petit peu plus dur pour moi que les autres", concède-t-il, pensant très fort à l'omniprésente Nathalie Kosciusko-Morizet. Et pourquoi ? La réponse est cinglante : "Je paye le prix de ma liberté, de mon autonomie et j'assume." Et de lancer un petit va-tout. "Je lance solennellement, sur BFMTV ce matin, un appel aux maires de France pour me parrainer", dit l'ancien ministre de l'Outre-mer sous Jacques Chirac qui assure qu'en cas d'échec, il ne se présentera pas à la présidentielle (contrairement à Henri Guaino, par exemple).
Insoutenable, le "suspense" Mariton va donc rythmer cette campagne pour quelques heures encore. L'outsider ultime parviendra-t-il à déjouer tous les pronostics ? On vous tient informés dès que possible.
[BONUS TRACK] Pause musicale
Au cours de cette interview, Hervé Mariton martèle donc : "Je porte un discours de vérité, je considère que trop souvent, les responsables politiques en France racontent des bobards à partir desquels il n'y a aucune espèce de chance que ça marche ensuite [...]." Et ça, ça l'énerve énormément. Mais restant fidèle à lui-même, il préfère le dire avec une certaine prévention. Et donc en chanson, en reprenant un tube de Guy Béart. C'est cadeau, c'est notre instant télé du jour :
"Vous le savez, le poète l'a dit : 'Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté'. Je peux vous le chanter.
♪ Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ♫
Eh bah j'ai pas envie d'être exécuté. Et donc j'ai envie de passer l'obstacle. Parce que je pense que je porte, oui, un discours de vérité.
"
Une séquence à revoir dans cette vidéo :