Hollande critique les candidats à la primaire de la droite qui veulent augmenter la TVA (alors qu’il l’a fait en 2012)

Publié à 08h02, le 17 mai 2016 , Modifié à 08h08, le 17 mai 2016

Hollande critique les candidats à la primaire de la droite qui veulent augmenter la TVA (alors qu’il l’a fait en 2012)
François Hollande sur Europe 1.

François Hollande avait théorisé son quinquennat ainsi : une période de rigueur, une période de redistribution. A l’approche de 2017, et alors qu’il répète à l’envi que "ça va mieux", le chef de l’Etat insiste sur la phase de redistribution. Au point d’évoquer une éventuelle nouvelle baisse d’impôts pour les ménages.

Invité exceptionnel d’Europe 1 ce mardi 17 mai, François Hollande, interrogé sur l’impôt sur le revenu, a parlé d’un système "juste" mais "très concentré". Et d’enchaîner sur "l’impôt de consommation" qui "est très large", fustigeant au passage les candidats à la primaire de la droite qui ont noté dans leur programme une hausse de la TVA. Il dit :

"

Quand je vois que certains candidats à la primaire de la droite veulent augmenter la TVA, je dis, ce n’est pas juste. Parce que ça va toucher tous les Français, indifféremment. Nous avons déjà beaucoup d’impôts de consommation.

"

Dans son viseur, notamment : Alain Juppé. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac et favori des sondages pour la primaire propose notamment d'augmenter la TVA de 1 point afin d'alléger de 10 milliards d'euros les cotisations famille des entreprises.

Or, en 2012, quelques mois après être entré à l’Elysée après avoir battu Nicolas Sarkozy, et après avoir supprimé la "TVA sociale" votée par la précédente majorité, François Hollande et Jean-Marc Ayrault avaient eux-mêmes augmenté la TVA, au grand dam des députés socialistes. François Hollande avait alors tenté d’expliquer pourquoi sa TVA à lui n’était pas celle de Nicolas Sarkozy . Le gouvernement suivant avec une opération com’ pour tenter de convaincre que tel n’était pas le cas. De son côté, le Parti socialiste avait pourtant engagé une campagne pour fêter, le 1er octobre 2012, ce jour où la TVA n’avait pas augmenté , laissant de nombreux parlementaires avec des tracts devenus inutiles sur le dos. 

En 2015, dans le livre Le stage est fini de François Fressoz, le chef de l’Etat avait admis qu’il n’aurait pas dû annuler la TVA sociale décidée par Nicolas Sarkozy . "Je ne serais pas allé aussi loin, j'aurais gardé l'augmentation de la TVA décidée par Nicolas Sarkozy pour boucler le budget qu'il nous avait laissé", confiait-il alors en forme de mea culpa.

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