Pour François Hollande, ce mardi 6 mars, c'était banlieue. Mais pas vraiment pour parler d'urbanisme, ou de politique de la ville : en déplacement dans un collège de Villeneuve-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, le candidat PS a fait des propositions en matière d’éducation. Pendant ce temps, les banlieues sont toujours absentes de ses interventions. Au grand dam du secteur associatif, voire d'artistes.
Hollande à Villeneuve-la-Garenne
Sur lemonde-educ.blog.lemonde.fr
Après Evry, fief de Manuel Valls, François Hollande s’est déplacé en banlieue à Villeneuve-la-Garenne, domaine du sarkozysme. Peu d’annonces liées aux banlieues lors de cet événement sur le thème de l’éducation.
François Hollande a affirmé qu'il affecterait les moyens pour l'Education en priorité pour "le primaire, les classes charnières et les zones prioritaires" rappelant aussi qu'il prévoyait de créer 60.000 postes dans l'éducation sur le quinquennat s'il était élu.
En revanche, pour davantage de propositions sur les banlieues, il faudra repasser.
Un déplacement à Evry
Sur leparisien.fr
C’est le second déplacement en banlieue de François Hollande depuis le début de l’année. Le 22 février, le candidat PS était dans la ville de Manuel Valls, son directeur de la communication, à Evry.
Lors d’un meeting, face à 4.000 personnes, il clamait :
Je suis ici devant vous pour parler des territoires urbains, des quartiers, des cités, de ce qu’on appelle les banlieues — les banlieues, grandes oubliées du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Mais les banlieues semblent aussi les oubliées de son programme. Pour le moment, les quartiers en difficulté brillent par leur absence dans le projet du candidat.
Le meeting à Evry en images :
La banlieue, un sujet oublié
Sur lelab.europe1.fr
C’est la crise. La campagne pour la présidentielle est donc focalisée sur les thématiques liés au chômage et au pouvoir d’achat. Les autres sujets passent à la trappe. et notament la banlieue.
Pour Mohamed Mechmache, président d’ACLEFEU (Association Collectif Liberté, Égalité, Fraternité, Ensemble, Unis) :
Il faut mettre la banlieue et ses 8 millions d'habitants sous les projecteurs.
C’est dans Libération que le collectif souligne l’absence des banlieues dans le débat public.
François Hollande n’a pas le monopole de cet oubli. L’association veut inviter les candidats à débattre, notamment sur le terrain des logements sociaux. Elle propose 12 mesures dont la réquisition par l’Etat de terrains vacants pour construire ces logements. Dans l’indifférence quasi générale.
L’avertissement de Rost
Sur lepoint.fr
"Si Hollande est élu, il peut y avoir de nouvelles émeutes"
C’est Rost qui dénonce le mépris de l’équipe de François Hollande pour les banlieues. Ancien soutien du candidat socialiste, le rappeur s’éloigne et critique vertement l'entourage du prétendant à l’Elysée. Au Point, il déclare que “certains membres de son équipe pensent que François Hollande a déjà gagné, que les électeurs des banlieues leur sont déjà acquis et qu'il n'y a pas besoin de faire campagne".
La panne d’idée
Sur lesechos.fr
La campagne présidentielle s'avère, pour l'instant, faiblement porteuse pour les banlieues. A gauche comme à droite, les idées nouvelles manquent.
Dans Les Echos, Joël Cossardeaux souligne “le vide médiatique dans lequel sont tombés les quartiers en difficulté”. Crise oblige, les banlieues ne sont plus une priorité pour les candidats. Exit les “plans Marshall” pour les quartiers difficiles, aucun plan d’envergure n’a été annoncé. “Aujourd'hui, la situation des finances publiques rend la répétition d'un projet d'investissement massif encore plus improbable”, explique le chroniqueur.