Un mois après l'annonce officielle de sa candidature à la présidentielle, Nicolas Sarkozy est toujours devancé par François Hollande dans les sondages.
D'où l'importance du débat sur France 2, ce mardi 6 mars dans la soirée, dans l'émission Des paroles et des actes, qui met Nicolas Sarkozy face à Laurent Fabius.
Le Lab a essayé d'imaginer les arguments que Nicolas Sarkozy pourra essayer de faire valoir dans le débat.
Jouer la carte de la division du PS : très probable
Sur liberation.fr
Nicolas Sarkozy peut jouer de l’inimitié personnelle entre Laurent Fabius et François Hollande, qui est un secret de polichinelle...
LeMonde.fr rappelle ainsi que Laurent Fabius est "l'ancien ennemi juré et principal rival de François Hollande rue de Solférino", et qu'il "s'est converti au hollandisme avec le zèle du néophyte".
En avril 2011, Laurent Fabius déclarait par exemple :
"Franchement, vous imaginez Hollande président de la République ? On rêve !"
Parler du référendum sur le TCE : plutôt probable
Sur ina.fr
En 2005, Nicolas Sarkozy penchait pour le oui, lors du référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.
Fabius, lui, était contre, et en position minoritaire au sein de son parti.
Au lendemain du rejet de la Constitution européenne par les Français, Laurent Fabius était sorti vainqueur du scrutin ... mais contesté, dans son propre camp.
Attention au retour de bâton, toutefois, pour Nicolas Sarkozy, la sincérité de son engagement en faveur du Référendum sur Maastricht, en 2012, ayant été contestée.
Affirmer que les sondages ne veulent rien dire : plutôt probable, pour jouer le consensus
Sur ina.fr
Lors de la présidentielle de 1995, les instituts de sondage avaient donné Jacques Chirac favori au premier tour et s'étaient trompés.
Nicolas Sarkozy avait alors déclaré : "C'est une formidable défaite pour les instituts de sondage", et Laurent Fabius de fustiger les résultats des instituts qui "n'avaient absolument rien à voir avec les résultats de ce soir".
"Président des Etats-Unis" : attention, danger !
Sur ina.fr
A ce sujet, Laurent Fabius avait déjà affirmé :
Nicolas Sarkozy n'est pas un européen convaincu qui défend les intérêts de la France, il est avant tout un pro américaniste, un zélateur de Bush...On n'a pas besoin à la tête de l'Etat de quelqu'un qui se fixe pour programme d'être le futur caniche du président des Etats-Unis.
Ne pas hausser le ton : un friendly reminder
Sur parismatch.com
On aura une campagne violente, parce que c'est un homme violent. Le risque pour moi est beaucoup plus grand qu'avec une campagne apaisée.
En novembre 2006, c'est ce qu'avait déclaré Nicolas Sarkozy à des journalistes, à propos de la primaire socialiste qui allait quelques jours plus tard désigner son adversaire pour la présidentielle de 2007.
Ne pas sous-estimer les joutes verbales de Fabius
Sur lexpress.fr
Laurent Fabius peut se révéler redoutable, comme le rappelle L'Express. L'ancien Premier ministre aime provoquer : Borloo, Perben, Bertrand. Nicolas Sarkozy s'ajoutera-t-il à la liste ?