C'était un "juste retour des choses" selon lui. François Hollande sifflé lors de sa descente des Champs-Elysées avant le défilé militaire du 14-Juillet, n'a eu, en définitive, que la monnaie de sa pièce, selon le député UMP Pierre Lellouche. Une réponse directe, selon lui, à la baisse des crédits de l'armée française :
Juste retour des choses, le fossoyeur de l'Armée française, se fait huer et siffler lors du défilé du 14-Juillet. #Hollande
— Pierre Lellouche (@LellouchePierre) July 14, 2013
Rapidement, ce tweet fait polémique et est récupéré par plusieurs personnalités de gauche. Mais que ce soit bien clair: Pierre Lellouche ne regrette pas d'avoir tweeté cela.
Interrogé par Le Lab, Pierre Lellouche précise ses intentions :
Je respecte la fonction, mais je ne respecte pas la politique qu'il mène. J'estime qu'en démocratie on a le droit de le critiquer.
Je n'ai envie de polémiquer avec personne, j'ai simplement constaté qu'il a été hué lorsqu'il descendait les Champs, et que, quelque part, il l'avait mérité parce qu'il avait diminué les crédits de l'armée.
Pourtant, les huées provenaient de Français hostiles à la loi sur le mariage gay, comme l'a constaté sur place l'Agence-France-Presse. Et non pas des amoureux de l'armée inquiets pour la sûreté nationale. Mais Pierre Lellouche n'en a cure. Il met ces sifflets sur le compte d'un ras-le-bol général du Président de la République :
En France aujourd'hui, il y a moins d'un français sur quatre qui soutient ce monsieur. Je ne suis pas franchement surpris qu'il y ait des gens qui le sifflent.
Une position qui dénote avec les déclarations d'autres responsables de droite. Ce lundi matin, Luc Chatel, numéro deux de l'UMP, a estimé que siffler le Président de la République lors du 14-Juillet n'était "pas [sa] conception de la démocratie". Henri Guaino, sur BFM TV, va plus loin :
Lorsque la France manifeste son unité, ce n'est pas dans ces moments-là qu'il faut huer le Président de la République, ou se livrer à des débordements.
Le 14-Juillet, la France se rendait hommage à elle-même, elle rendait hommage à son armée, à des siècles de sacrifices, pour sa liberté, son indépendance et sa souveraineté. Je trouve que ce n'est pas le moment.
Le Président de la République à ce moment-là incarne bien autre chose que lui-même, bien autre chose que sa majorité, bien autre chose que sa politique. Il incarne la France.