Je ne viens pas faire un discours pour effacer un précédent
C'est ce qu'a affirmé François Hollande jeudi 11 octobre lors d'une interview accordée à RFI, France 24 et TV5-Monde.
Interrogé sur le discours qu'il va prononcer lors de sa visite sénégalaise, le président de la République refuse d'envisager de texte comme une réponse ou une suite au discours de Dakar de Nicolas Sarkozy.
Dans les colonnes du journal le Monde, François Hollande déclarait déjà qu'"il ne s'agit pas de réparer quoi que ce soit, mais de porter notre vision de l'Afrique".
En revanche, il a indiqué son souhait de tourner la page de la Françafrique. "Nous ne ferons pas une diplomatie qui serait celle de nos intérêts économiques", a souligné François Hollande. Il veut que l'époque "des émissaires, des intermédiaires" soit révolue :
Mais moi je ne veux pas des passe-droits. C'est fini le temps des émissaires, des intermédiaires, de ce que nous pouvions emmener dans nos bagages.
Le chef de l'Etat sera à Dakar, vendredi 12 octobre et devrait prononcer un discours devant l’Assemblée nationale sénégalaise. Un discours travaillé des historiens panafricanistes. "Parmi lesquels le Congolais Elikia Mbokolo et le Sénégalais Mamadou Diouf", avance Pana Presse, relayée par plusieurs médias sénégalais.
En 2007, Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours retentissant et controversé à Dakar, où il avançait que "l’homme Africain n’était pas rentré dans l’histoire". Devant des étudiants, des enseignants et des personnalités politiques du pays, Nicolas Sarkozy avait tenu un controversé discours. Abdoulaye Wade, président du Sénégal de l'époque, avait considéré que Nicolas Sarkozy était "victime de son nègre".