Le tandem François Hollande et Manuel Valls repose sur une dynamique "bien huilée". C’est un "collaborateur" qui le confie à Libération ce 11 avril: alors que le candidat joue le rôle du "good cop", son directeur de la communication endosse celui du "bad cop".
Une répartition dont l’ancien prétendant à l’investiture socialiste aurait pu se passer, mais qu’il assume pleinement, prêt à tout pour se faire une place au sein d’un éventuel gouvernement de gauche.
"Manuel accepte cette part de sale boulot"
Sur liberation.fr
La réflexion vient d’un collaborateur du candidat dans les pages de Libération ce 11 avril. Depuis qu’il s’est imposé comme un "rouage indispensable" de la campagne PS, le grand chef de la communication prend son rôle à cœur. "A Hollande, les sourires et la souplesse. A Valls, rebaptisé "Dirkomandature" par ses détracteurs, les mâchoires serrées et le contrôle de tout", peut-on lire dans Libération. Un parlementaire témoigne :
L'adaptation à l’adversaire, à l’actualité et à la météo, c’est le B-A-BA. Manuel accepte cette part du sale boulot.
Pourquoi donc se plier en quatre pour Hollande ? Celui qui l’a rallié au soir du premier tour de la primaire socialiste lui avait promis son soutien dès juin 2011, soit 5 mois auparavant.
Hollande, c’est le cheval de Valls depuis le début. Et avec lui la possibilité d’entrer au gouvernement, tout particulièrement au ministère de l’Intérieur, sa grande ambition.
Devant tant de dévouement, François Hollande n’est pas dupe. Valls aurait pu demander moins ingrat, moins éprouvant :
Manuel aurait pu se dire que ce n’était pas une tâche à sa hauteur. Mais il s’est pleinement impliqué. Et vous avez vu avec quelle vigilance ?
Résultat, Manuel Valls est celui qu’on voit partout, tout le temps, comme le montrait Le Lab dans un précédent article.