C'est désormais officiel, François de Rugy est, constitutionnellement parlant, président de l’Assemblée nationale pour les cinq ans à venir. Comme le voulait l'exécutif, il est la première femme à ce poste... ah non... pardon . Un aboutissement en tout cas pour ce député élu pour la première fois il y a 10 ans et dont la presse qualifie le parcours, ce mercredi 28 juin, de "sinueux". Car, en dehors de La République en marche, sa nouvelle maison politique, et de quelques personnalités socialistes ou LR, plusieurs voix politiques dénoncent l'"opportunisme" de celui qui, élu député EELV grâce au PS en 2012 avant de quitter son parti pour se rapprocher du PS, de participer à sa primaire puis de rallier En Marche.
Ainsi le patron des députés LFI et ex-candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, qui n’a guère applaudi le discours du nouveau titulaire du perchoir , a estimé ce mercredi sur Europe 1 à propos de l’ancien député EELV rallié au PS puis à En Marche :
"François de Rugy, qui est une des figures essentielles de l'opportunisme politique.
"
Même son de cloche en parallèle sur BFMTV où la néo-députée FN Marine Le Pen fustige également le "cynisme" de celui qui a participé à la primaire de la Belle Alliance populaire avant de renier son engagement à soutenir le vainqueur , en l’occurrence Benoît Hamon :
"Pas la forme de renouvellement qu’attendaient les Français. Un homme qui, par son parcours, est le symbole du cynisme en politique, de l’opportunisme en politique. S’il s’agissait de donner une image de renouvellement, c’est assez raté.
"
Marine Le Pen sur François de Rugy: "Il est le symbole du cynisme et de l'opportunisme en politique" #Bourdindirectpic.twitter.com/S7CBkqmFSB
— BFMTV (@BFMTV) 28 juin 2017
Ancien député EELV, Noël Mamère avait été le premier à jeter cette critique à la figure de François de Rugy, son ex-camarade. "L’opportunisme de François de Rugy est aujourd’hui récompensé" , a-t-il lancé dès mardi.
Avec une formule bien ciselée, l’ex-députée écolo, Isabelle Attard, a réagi à la défense de François de Rugy par Barbara Pompili qui a jugé qu’il "était le meilleur, largement au-dessus" :
"Je suis d’accord, aux épreuves "d'opportunisme" et "retournement de veste", de Rugy est du niveau olympique. #Paris2024
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Je suis d'accord, aux épreuves de #opportunisme et #RetournementDeVeste, De Rugy est du niveau olympique #Paris2024https://t.co/zw3AOmM1gI
— Isabelle Attard (@TeamIsaAttard) 27 juin 2017
Un sentiment partagé par la presse qui étrille le nouveau président de l’Assemblée ce mercredi, rappelant la "sinuosité" du parcours de cet ex-écologiste passé à la République en marche, et voit en lui un "opportuniste". "Enfin président", ironise Le Parisien/Aujourd'hui en France qui évoque le "candidat malheureux à la primaire de la gauche" et son parcours qui ne manque pas de "sinuosité".
Libération de son côté voit arriver "un ex-Vert pas si bleu" et Laure Equy rappelle qu'après avoir quitté EELV en 2015 "l'écolo tendance pragmatico-réaliste a écumé les chapelles : il a créé son parti Ecologistes! et rejoint le groupe PS à l'Assemblée avant de se mettre en marche." "L'élu a des références mais surtout une aptitude à anticiper le sens du vent", assure Hervé Chabaud de L'Union/L'Ardennais qui décrit "un rusé, fervent de synthèses qui ne polluent pas l'espace politique ni l'atmosphère".
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