Lancé dans la campagne présidentielle le 6 novembre dernier, Jean-Pierre Chevènement n’a donné que peu de nouvelles depuis le début de l’année. Va-t-il rester en campagne et gêner la gauche comme en 2002, ou bien trouver un terrain d’entente avec le PS, comme lors des dernières élections présidentielles en 2007 ? Au Lab, on cherche encore le Che.
Absent des écrans
Sur bfmtv.com
Si on cherche Jean-Pierre Chevènement, ce n’est pas en zappant qu’on le trouvera. Sa dernière apparition télévisée était le 28 décembre 2011, dans l’émission "Bourdin 2012 " sur BFM TV. Il avait bien fait un JT presque deux mois auparavant, mais ses apparitions sur le petit écran sont bien maigres en ce début de campagne.
Où a-t-il été vu pour la dernière fois ?
Sur La Provence
Sur le terrain, il a rencontré les syndicats du site chimique d’Arkema à Fos-sur-mer (13) le 11 janvier. Hormis quelques entretiens dans des hebdomadaires et un question-réponses sur son profil Twitter, c’est le calme plat dans les médias pour Jean-Pierre Chevènement. Un personnage politique bien effacé pour un candidat à la présidentielle.
En berne dans les sondages
La position de Jean-Pierre Chevènement est catastrophique dans les sondages . Il opère un aller-retour incessant entre 0 et 1%. Le dernier sondage Opinion-Way le donne à 0,5% d’intentions de vote au premier tour. Une constance dans le score qui montre à quel point il est délaissé.
A quoi sert sa campagne ?
Du coup, on peut se poser des questions sur l’intérêt pour lui de se présenter aux élections présidentielles. Sa dernière candidature remonte à 10 ans, en 2002. Il avait récolté 5% des suffrages. Aujourd’hui, il dit avoir récolté "la moitié de ce qu’il lui faut" en parrainages des communes. Il qualifie sa candidature de "pédagogique". On peut déduire que, s’il veut "aller jusqu’au bout", il ne compte pas accéder à la fonction suprême.
Est-il vraiment perdu ?
Sur lemonde.fr
"Ma voix manquerait si on ne l'entendait pas s'élever aujourd'hui" .
Or, on ne l’entend presque pas. Le candidat du MRC est conscient qu’il pourrait se retirer : "Si Le Pen obtenait par malheur ses parrainages je préconiserais la réunion de tous les candidats de la gauche". Un comportement qui rappelle la dernière campagne présidentielle, au cours de laquelle Jean-Pierre Chevènement s’était rangé avec Ségolène Royal après un accord entre les deux partis.
De plus, il estime que François Hollande est "un homme intelligent". Une alliance avec le candidat socialiste ne semble donc pas le déranger.
Jean-Pierre Chevènement vers Ségolène Royal en 2006 :
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