Il n'y a plus trois droites mais deux

Publié à 10h38, le 22 mai 2013 , Modifié à 11h37, le 22 mai 2013

Il n'y a plus trois droites mais deux
Couverture du livre de René Rémond "les droites en France", et René Rémond (maxppp).

Notre éditorialiste Olivier Duhamel estime que les attitudes sur le mariage gay révèlent la fracture au sein de l’UMP

  1. Droite extrême contre droite modérée

    Du point de vue du nombre des partis qui comptent, il y a toujours trois droites : l’extrémiste, avec le FN, la conservatrice, avec l’UMP, la centriste avec l’UDI.

    Du point de vue des alliances électorales, il y a toujours les deux mêmes droites, contre le système, le FN ; dans le système, UMP et UDI alliées.

    Du point de vue des idées politiques, il y eut, pendant deux cents ans, trois droites, identifiées par René Rémond dès 1954 :

    - la légitimiste, réactionnaire, réincarnée dans le FN

    - la bonapartiste, nationaliste et étatiste, avec de Gaulle puis le RPR

    - l’orléaniste, libérale et girondine, représentée par l’UDF.

    Tout a changé avec la dédiabolisation du FN et la droitisation de l’UMP. La droite extrême, de Le Pen à Copé en passant par Buisson a désormais les mêmes ennemis : le délinquant, l’immigré, l’islamiste. La droite modérée refuse de suivre cette dérive.

    En ce mois de mai, la fracture devient béante au sein de l’UMP.

    Du côté de la droite modérée, Fillon souligne son désaccord fondamental avec Sarkozy sur le FN : pour lui il est en dehors du pacte républicain, pas pour l’ancien Président. NKM sur la ligne Fillon est allée jusqu’à s’abstenir sur le mariage gay.

    Du côté de la droite extrême, Copé appelle à restreindre le droit du sol et Guillaume Peltier à faire battre NKM à la primaire. Plutôt perdre Paris que gagner avec une modérée !

Du rab sur le Lab

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