Interrogé sur "sa plus grosse erreur" de Premier ministre, Manuel Valls évoque un sujet ... relevant de Jean-Marc Ayrault

Publié à 10h15, le 31 mars 2015 , Modifié à 10h22, le 31 mars 2015

Interrogé sur "sa plus grosse erreur" de Premier ministre, Manuel Valls évoque un sujet ... relevant de Jean-Marc Ayrault
Manuel Valls sur BFMTV le 31 mars 2015. © image BFMTV

PASSE A TON VOISIN - C'est la question typique "anniversaire": après un an à Matignon, quelle est la plus grande fierté de Manuel Valls ? Sa plus grosse erreur ? Pour la fierté, pas de souci, le Premier ministre explique sur BFMTV ce 31 mars, le ton grave, combien il est fier d'avoir "tenu le choc" face aux attentats de début janvier et d'avoir vu "le peuple français digne et silencieux autour des valeurs de la République". Pour la grosse erreur, Manuel Valls va en revanche évoquer un sujet ... relevant de Jean-Marc Ayrault.

Après s'être exclamé qu'il est "toujours difficile pour un responsable politique" de revenir sur ses erreurs, le chef du gouvernement s'attarde finalement sur le trop plein d'impôts payés par les Français "notamment depuis trois ans". Une erreur qu'il est - ô chance - "en train de corriger" :

 

La plus grosse erreur c'est de n'avoir peut-être pas intégré plus rapidement, notamment depuis trois ans, la question de l'impôt. Je pense que la hausse cumulée des impôts depuis des années, et la droite y a pris une part très importante, a créé un effet de ras-le-bol qui a étouffé l'économie française pour les entreprises et qui a mis très en colère les Français. C'est pourquoi nous sommes en train de corriger cette erreur.

La hausse des impôts, ça parle aux Français, c'est bien trouvé. Et surtout, celle-ci n'est pas à mettre au compte de Manuel Valls. En 2012 et 2013, les hausses ont été précisément décidées par le gouvernement précédent, celui de Jean-Marc Ayrault. A l'inverse, un gros mois après son arrivée à Matignon, et au lendemain des européennes, Manuel Valls a annoncé une baisse des mêmes impôts pour 1,8 million de ménages au motif du ras-le-bol fiscal.

Ou comment profiter d'une question a priori piège pour revenir sur "l'erreur" de son prédécesseur et apparaitre comme celui qui va régler le problème.

Du rab sur le Lab

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