C'est l'illustration parfaite de l'expression avoir le cul entre deux chaises - ce qui, il faut l'avouer, n'est pas très confortable. Le Parti communiste français est aujourd’hui dans cette délicate situation, tiraillé pour la présidentielle entre un soutien à son ex-allié Jean-Luc Mélenchon, la tentation d’avoir son propre candidat ou un ralliement inattendu à Arnaud Montebourg dans le cadre de la primaire du PS.
Cet éparpillement rend difficile pour le PCF, si ce n’est impossible, un accord électoral pour les prochaines élections législatives de 2017 avec le Parti socialiste, son allié électoral depuis plusieurs décennies. Avec le risque de voir fondre comme peau de chagrin son petit groupe de députés. C’est aussi la menace qu’agite ce samedi 15 octobre le patron du PS.
Dans une interview à La Provence , Jean-Christophe Cambadélis prédit un scénario noir pour les communistes aux prochaines législatives. Il affirme ainsi qu’il n’y aura plus de députés issus du PCF à l’Assemblée nationale :
"Au-delà de la présidentielle qui n’est pas jouée, la législative dessinera un paysage jamais vu en France. Il n’y aura pas de communistes dans l’Assemblée, très peu d’écologistes, un groupe frontiste.
"
Voilà qui devrait ravir, et mettre la pression sur Pierre Laurent, le patron du PCF.
Mais le député PS de Paris est conscient que le risque d'explosion touche toute la gauche. Et ça concerne également la rue de Solférino. "Nous sommes condamnés à nous rassembler ou à disparaître", répète-t-il pour rapatrier les électeurs déçus du PS vers le "vote utile" (que revendique aussi Jean-Luc Mélenchon). "Nous allons assister à une nouvelle époque", ajoute-t-il encore.