Jean-Christophe Cambadélis a au moins un point commun avec François Bayrou : il est un citoyen . La seule différence avec le maire de Pau, aussi connu comme le "sparing partner" au fort potentiel autocentré d'Emmanuel Macron , c'est que lui est citoyen à plein temps. Du moins à partir de samedi 30 septembre, lorsque Jean-Christophe Cambadélis laissera définitivement et officiellement son siège de Premier secrétaire du PS.
Invité ce mercredi 27 septembre sur RTL , à trois jours donc du conseil national du PS, Jean-Christophe Cambadélis donne sa vision de l'avenir. Tout du moins du sien. Et cela s'annonce plutôt calme sur le front de l'engagement :
"Je vais être un spectateur désengagé.
"
Une référence certaine au "spectateur engagé" de Raymon Aron...
Ce désengagement de Jean-Christophe Cambadélis commence sur les internets. Comme l'a noté le journaliste du FigaroMarcelo Wesfreid , Jean-Christophe Cambadélis a supprimé son compte Twitter.
Pourquoi une telle décision ? Contacté par le Lab, il explique :
"C'est pour effectuer une coupure symbolique entre le premier secrétaire et le spectateur désengagé que veux être maintenant.
"
L'ancien député de Paris a vraiment envie de se désengager. Ce qui qui ne l'empêche pas de publier un livre dans lequel il dézingue à peu près tout le monde ...
Mais, tel Bruno Roger-Petit , cela n'est probablement qu'un au revoir et Jean-Christophe Cambadélis reviendra peut-être sur les réseaux sociaux. On peut raisonnablement le penser vu que l'intéressé a déjà prévenu qu'il fera "de la politique jusque dans [sa] tombe" ...
[BONUS TRACK] ¡ Viva la revolución !
"Populiste de gauche". Voilà comment Jean-Christophe Cambadélis qualifie Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise est décidément attaqué de tous les côtés en ce moment, sauf peut-être par la rue et c'est heureux pour lui, vu tout ce qu'elle a abattu, la rue.
Mais justement, sur RTL ce mercredi, le futur "spectateur désengagé" appelle ses amis socialistes à "la révolte" :
"Ne vous laissez pas marcher dessus. Répondez tout en respectant les insoumis et Jean-Luc Mélenchon.
"
La révolte, oui. Mais polie.