"La candidature de Montebourg n’est pas inattendue, elle est bienvenue." D’apparence, Jean-Christophe Cambadélis a l’air super sympa avec l’ancien ministre et super content qu’il annonce ce dimanche 21 août depuis Frangy-en-Bresse sa candidature à l’élection présidentielle. Mais en apparence seulement.
Dans les colonnes du JDD ce dimanche, le Premier secrétaire du PS s’amuse de voir la fragmentation des frondeurs avec les candidatures d’Arnaud Montebourg, de Benoît Hamon , de Marie-Noëlle Lienemann ou encore de Gérard Filoche. "Le seul qui ne soit pas candidat, c’est Christian Paul", raille-t-il.
Mais, au cœur de son viseur se place surtout l’ancien ministre du Redressement productif, celui qui va présenter, en même temps que sa candidature, son "projet France" : Arnaud Montebourg. A sa manière, Jean-Christophe Cambadélis explique attendre "avec impatience" cette déclaration. Non pas pour le féliciter ou le soutenir ni pour entrer dans le vif du débat de la primaire, mais pour le mettre lui, le futur-ex-retraité de la politique, face à ses contradictions.
Ainsi le député de Paris a-t-il toute une flopée de questions à poser au troisième homme de la primaire socialiste de 2011. Et des questions qui ne vont pas plaire à l’intéressé tant elles soulignent ses incohérences. Il énumère ainsi :
"Pourquoi a-t-il choisi François Hollande plutôt que Martine Aubry à la primaire de 2011 ? Pourquoi lui, le "démondialisateur", le keynésien, a-t-il avalé tout cru le traité européen et le pacte de responsabilité ? Pourquoi a-t-il choisi Manuel Valls ? L’ambiguïté est là.
"
Voilà des questions déclinées avec un brin de mauvaise foi étant donné qu’Arnaud Montebourg y a, pour certaines, déjà répondu. Mais elles vont peut-être l’aider dans sa réflexion de savoir s’il passe ou non par la case primaire. Toujours est-il que le camp Montebourg annonce, pour l'après Frangy, une grosse séquence médiatique. Il aura alors tout le loisir de répondre aux questions que se pose Premier secrétaire de son parti.
[BONUS TRACK] La candidature de Hollande ? "Une nécessité"
Il ne fait plus guère de doute que François Hollande a très envie de replonger dans une nouvelle campagne présidentielle pour rempiler à l’Elysée. Interrogé sur ce sujet, Jean-Christophe Cambadélis a qualifié la candidature du président sortant de "nécessité", tout en se cachant derrière une formule - "beaucoup de responsables de gauche et de socialistes" - qui laisse planer le doute sur sa conviction personnelle et profonde :
"Pour beaucoup de responsables de gauche et socialistes, sa candidature est une nécessité. Je crois qu’il se prépare à toutes les éventualités mais que la balance penche vers sa candidature.
"
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