CA BALANCE - On lui parle de départements non comptabilisés en Outre-Mer ? Jean-François Copé répond "fraude massive".
Le président contesté de l'UMP monte en puissance dans ses accusations contre l'équipe de François Fillon. Après avoir sous-entendu que certains bureaux de vote n'étaient pas irréprochables, Jean-François Copé a multiplié les accusations directes ce 22 novembre sur Europe 1.
Premier diagnostic du maire de Meaux : l'équipe Fillon aurait fait en sorte que les votes "conviennent"à leur poulain :
C’est l’histoire d’un mauvais perdant qui vient donner des leçons de moral sans jamais se les appliquer à lui-même. Il espérait une victoire très facile comme le montrait les sondages. Mais en plus de ça, ses lieutenants ont organisé des votes conformes à ses souhaits dans certains endroits.
Jean-François Copé cite ensuite l'exemple d'un bureau à Nice et assure que si l'on "remet tout à plat", il sera "de nouveau élu" :
Il faut tout regarder : le bureau numéro 1 de Nice où ont été constatées 128 voix décomptées supplémentaires pra rapport aux signatures. Si on remet tout ça à plat, je serai une nouvelle fois élu.
Enfin, le président du parti revient sur la situation de la Nouvelle-Calédonie, oubliée dans les comptes de la commission de contrôle selon l'équipe Fillon. Il affirme alors que cette zone a été le lieu d'"opérations massives de fraudes" en faveur de François Fillon :
En Calédonie, on amènera dans les heures qui viennent tous les éléments et qui montreront, preuve à l’appui, des opérations massives, délibérées, préméditées de fraude qui ont été organisées pour que tout soit fait pour que je n’arrive pas en tête.
Il assure ensuite qu'il est prêt à aller devant la justice s'il le faut, comme le demande François Fillon, pour "trancher un contentieux électoral".
Pour lui, le problème n'est pas juridique "mais politique" :
François Fillon sait pertinemment qu'il y a eu des fraudes, de son côté. Elles n'ont pas empêché que je sois élu. Et son entourage, qui est aux abois ,est en train d'instrumentaliser un certain nombre d'élus parlementaires qui sont tentés d'aller vers l'implosion de l'UMP.
Jean-François Copé précise ensuite qu'il ne peut pas imaginer "que François Fillon s'abaisse à cautionner des pratiques pareilles" et en conclut qu'il ne doit pas "en être informé" ... après avoir dit l'inverse quelques minutes plus tôt ["François Fillon sait pertinemment qu'il y a eu des fraudes"].