POINT COPÉ-FILLON– On prend la température. Comment se porte la guerre des chefs aujourd’hui ? Après avoir fait mine de se positionner au dessus de la bataille, Jean-François Copé a attaqué sans le citer son adversaire lors d’un meeting dans l’Aude le 30 mai.
Au même moment, François Fillon gardait sa ligne habituelle sur France 2: non, il n’y a plus de leader naturel et oui, il participera aux débats d’après législatives.
Fillon sèche le bureau politique
Sur Le Figaro
Les défaites forment le caractère beaucoup plus que les victoires. Il n’y a qu’à regarder les parcours de ceux qui ont des responsabilités dans notre famille politique.
Il y en a à qui – je ne sais pas comment ils se sont débrouillés - on a tout donné.
Il y en a d’autres à qui, spontanément, on n’a pas forcément donné les choses et qui sont allés les chercher avec les dents.
Le Figaro raconte comment Jean-François Copé a voulu marquer sa différence, au sein même de "sa famille politique", lors d’un discours à Port-Leucate dans l’Aude le mercredi 30 mai. D’un côté ceux à qui l’on donne tout, de l’autre ceux qui se battent pour l’avoir :
Du coup, c’est pas la même histoire, c’est pas le même tempérament, forcément.
Est-ce François Fillon, parachuté dans la 2e circonscription de Paris pour les législatives, cet homme à qui "on a tout donné" ? Jean-François Copé ne cite aucun nom. Dans la foulée, il a en tout cas annulé les meetings communs de l’UMP prévus avant le premier tour. La faute à des "délais trop courts" selon lui.
Sur France 2 au même moment, François Fillon explique une nouvelle fois sa position sur "le leader naturel" qui manque au parti :
[Nicolas Sarkozy] laisse un vide que personne ne peut prétendre combler. Il y a un secrétaire général de l’UMP qui fait bien son travail, qui est entouré par plusieurs responsables politiques comme Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin ou comme moi-même.
Et tout le monde sait qu’après il y aura un débat pour choisir une ligne politique, pour choisir nos équipes et ce débat est inscrit dans nos statuts.
En attendant le débat, Le Figaro rapporte que l’ancien Premier ministre a séché, pour la première fois depuis le 6 mai, le comité stratégique et le bureau politique de l’UMP. Il était parti en Côte d’Or soutenir un candidat.