Jean-François Copé : "Oui, j'ai gagné cette élection"

Publié à 08h44, le 19 novembre 2012 , Modifié à 09h22, le 19 novembre 2012

Jean-François Copé : "Oui, j'ai gagné cette élection"

Il a été le premier à annoncer sa victoire, sans attendre les résultats de la commission de contrôle (la Cocoe) et sans prévenir François Fillon : Jean-François Copé était l'invité de BFMTV et RMC ce 19 novembre, pour le jour d'après. Et il se veut plus que jamais victorieux.  "Avez-vous gagné ?", lui demande Jean-Jacques Bourdin :

Oui, la réponse est oui. Je suis majoritaire dans de très nombreux départements et je constate que je suis en tête.

Jean-François Copé revient ensuite sur les soupçons de fraude dans certaines fédérations :

Et dernier constat, huissier à l’appui, il y a eu un certain nombre de fraudes dans des bureaux de vote, à ma connaissance trois ou quatre bureaux, dans les Alpes-Maritimes et à Paris

Il demande à ce que ces bureaux ne soient pas comptabilisés par la commission de contrôle de l'UMP dans les résultats finaux et dénonce ouvertement un "bourrage des urnes".

Enfin, dernier motif de contentement pour Jean-François Copé : il a défié tous les sondeurs.

J’attends sereinement que la commission le confirme mais je voudrais rappeler que, pendant des mois et des mois, l’ensemble des observateurs nous ont expliqué qu’il n’y avait pas de match, que François Fillon allait gagner avec 80% des voix.

Des sondages ont même été mis sur SMS, par François Fillon, pour dire: "C’est fini, il n'y a pas de match, Jean-François Copé ne sera jamais élu."

La Cocoe a arrêté ses travaux au milieu de la nuit après avoir reçu la moitié des procès-verbaux des fédérations. Elle les reprendra à 10h. En attendant, les résultats officiels ne sont pas connus.

Outre ces remontées, certaines fédérations sont accusées de fraude, notamment dans les Alpes-Maritimes et pourraient être contestées.

[Bonus] Et Nicolas Sarkozy dans tout ça ?

Jean-Jacques Bourdin tente de savoir si l’ancien président de l’UMP a fait connaitre son sentiment, lui qui n’a pas voulu se prononcer pour l’un des deux candidats. L’a-t-il eu au téléphone la veille ? Jean-François Copé esquive :

Je ne réponds pas à cette question car, par définition, je ne parle jamais de mes conversations téléphoniques

Autrement dit, pas d'adoubement de Nicolas Sarkozy pour le moment. Lorsqu’il s’agit de parler de ses "conversations passées" avec l'ex-président, Jean-François Copé est cette fois plus prolixe :

Est-ce qu’il m’est arrivé de l’avoir au téléphone ces derniers jours ? La réponse est oui. (...) Vous n’allez pas me demander de mettre Nicolas Sarkozy au milieu de notre discussion

Plus tôt, le candidat/peut-être président s'était montré moins discret sur ses "conversations téléphoniques" en assurant qu’il avait bel et bien appelé François Fillon, contrairement à ce que le camp adverse affirme.

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