DROIT D'INVENTAIRE - Dès la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, un débat a traversé la droite : fallait-il faire tout de suite le "droit d’inventaire" du quinquennat pour comprendre la défaite présidentielle ? Certains l’ont fait. D’autres moins. Mais cinq ans et une défaite historique de François Fillon au premier tour du scrutin élyséen plus tard, rebelote, la question est de nouveau sur la table pour une droite éparpillée façon puzzle par la recomposition voulue par Emmanuel Macron. Surtout avec les entrées au gouvernement d'Edouard Philippe, de Bruno Le Maire et de Gérald Darmanin.
Jean-François Copé, monsieur 0,3% à la primaire de la droite, fait partie de ceux qui veulent une réflexion profonde sur la droite. Dans les colonnes du Figaro de ce mercredi 7 juin, le député-maire LR de Meaux analyse les résultats du premier tour des législatives chez les Français de l’étranger et la victoire annoncée de La République en marche :
"Les Républicains vivent la fin d’un cycle et la fin d’une époque.
"
Aussi le parti n’échappera-t-il pas, selon lui, à "un examen de conscience" après les élections législatives et à une "analyse approfondie" du bouleversement du paysage politique.
Et "JFC" de critiquer la stratégie électorale de son camp :
"Si notre analyse s’arrête à ‘on n’était pas assez à droite’, c’est que l’on a rien compris à ce qui se passait.
"
Dès le soir du 18 juin, si Emmanuel Macron obtient la large majorité parlementaire qu'il espère, on verra vite si la droite "n'a rien compris à ce qui se passait".