Jean-Frédéric Poisson, député de Les Républicains proche de Christine Boutin, a rencontré Bachar Al-Assad à Damas

Publié à 10h58, le 13 juillet 2015 , Modifié à 11h05, le 13 juillet 2015

Jean-Frédéric Poisson, député de Les Républicains proche de Christine Boutin, a rencontré Bachar Al-Assad à Damas
© SANA / AFP

Bachar Al-Assad manque-t-il d’interlocuteurs français de premier plan ? Après avoir rencontré, en février, quatre parlementaires français, le dictateur syrien a reçu, dimanche 12 juillet, à nouveau un député français. Il s’agit d’un proche de Christine Boutin (pour qui la France n’aurait pas dû "désavouer" Bachar Al-Assad et Saddam Hussein qui protégeaient les chrétiens d’Orient) et membre du Parti chrétien démocrate, Jean-Frédéric Poisson, révèle le Scan du Figaro .

Leur rencontre a duré 1h20, raconte le député du groupe Les Républicains qui n’avait prévenu avant son déplacement en Syrie que Christian Jacob, le président du groupe, ainsi que Jacques Myard, présent lors de la précédente rencontre entre des parlementaires et le "boucher" de Damas , comme l’avait qualifié Manuel Valls. En revanche, Jean-Frédéric Poisson n’avait pas prévenu le ministère des Affaires étrangères.

Au Scan, il explique ne "pas soutenir le régime Assad" mais estime qu’il "n’est absolument pas sur le départ et que les rebelles n’arriveront jamais jusqu’à Damas". Il poursuit :

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L'échange a duré 1h20 et s'est très bien passé. Il est courtois, souriant, moderne dans sa manière de parler, pas du tout guindé. Entre l'image de boucher et celui que j'ai rencontré, on ne doit pas parler du même homme.

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De ce qu’il a vu à Damas, Jean-Frédéric Poisson, qui a dîné avec plusieurs parlementaires syriens, assure que "le pays ne déprime pas". Contactés par le Lab pour réagir à ce déplacement, ni le ministère des Affaires étrangères ni la présidence de l'Assemblée nationale n'ont encore répondu.

En février, quatre parlementaires français s’étaient rendus à Damas pour rencontrer Bachar Al-Assad. Une visite qui avait irrité jusqu’au sommet de l’Etat, poussant François Hollande comme Manuel Valls à condamner "avec la plus grande vigueur" cette rencontre effectuée hors diplomatie officielle.

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