Jean-Luc Mélenchon accuse un journaliste d'être un "facho patenté"

Publié à 16h48, le 29 mai 2012 , Modifié à 18h34, le 29 mai 2012

Jean-Luc Mélenchon accuse un journaliste d'être un "facho patenté"
Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont. (MaxPPP)

"Un bon facho patenté", c'est le qualificatif utilisé par Jean-Luc Mélenchon pour désigner un journaliste du Parisien, dans un billet de blog mis en ligne lundi 28 mai.

A l'origine du courroux du candidat Front de gauche, un tweet posté vendredi 25 mai et effacé peu après : "Marrant : #Mélenchon a attendu dans sa voiture que #LePen ait quitté le marché d'Hénin-Beaumont pour y aller à son tour."

Faux répond l'interessé, il était en visite de soutien aux salariés de Meryl Fiber.

Le candidat du Front de Gauche a l'habitude de s'emporter contre les journalistes. En mars 2010, il avait qualifié un étudiant en journalisme qui l'interviewait de "petite cervelle".

  1. Quand Mélenchon accuse un journaliste du Parisien d'être un "bon facho patenté"

    Sur jean-luc-melenchon.fr

    Jean-Luc Mélenchon a publié lundi 28 mai un long billet de blog consacré aussi bien à sa campagne électorale face à Marine Le Pen dans la 11 ème circonscription du Pas-de-Calais qu'à son appréciation du début du quinquennat de François Hollande sur les questions géopolitiques.

    L'avant dernier paragraphe de ce texte intitulé "Les jours après la mine" a particulièrement attiré l'œil du Lab. Le tribun annonce qu'il a décidé de ne plus publier l'intégralité de son agenda et "pense bientôt le tarir purement et simplement" afin d'éviter la présence des journalistes car "le harcèlement de quelques mirmillons nous a déjà assez pourri la vie".

    Jean-Luc Mélenchon se fait ensuite plus précis et accuse :  

    En tête du classement de ceux qui inventent la moitié de leurs informations en vue de recueillir l’autre moitié, les journaux proches du Front national du fait de leurs lecteurs :  Le Parisien  et L’Express. Un bon exemple pour éclairer le propos.

    Le "journaliste" du Parisien tweete que je me cache dans une voiture plutôt que "d’affronter" madame Le Pen sur le marché. Un pur bobard du genre "montre que t’es un homme, va te battre". Le même se délecterait à coup sûr de pouvoir décrire, comme l’annonce tel autre de ses collègues une "bataille de coqs" dont je serais le responsable.

    [...]

    Donc, je me serais caché selon Le Parisien. Aussitôt l’AFP reprend l’information et dix journalistes la recopient dans leur merveilleux papiers tellement couleur locale ! Problème de détail : je ne me cachais nullement.

    Jean-Luc Mélenchon évoque ensuite sa visite de soutien aux salariés de Meryl Fiber, à Saint-Laurent-Blangy. Une visite notamment relayée par le site du Parisien. Puis il conclut son coup de gueule en accusant le journaliste qui a tweeté d'être un "facho" :

    Pas un de ces grands Rouletabille n’a fait autre chose que de se monter sur les pieds dans les allées étroites du marché en piétinant les gens. Et de recopier les inventions de leur "collègue" du Parisien, bon facho patenté qui ricane ensuite dans ses réponses à ceux qui l’interpellent sur ce curieux procédé. Je vous raconte tout cela pour que vous compreniez dans quelle ambiance une fois de plus nous évoluons..

    Joint par Le Lab, le journaliste confirme avoir tweeté :

    Marrant : #Mélenchon a attendu dans sa voiture que #LePen ait quitté le marché d'Hénin-Beaumont pour y aller à son tour.

    Un tweet effacé depuis.

Du rab sur le Lab

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