"Tragiquement banal". Dans son discours de clôture du rendez-vous estival du Parti de gauche appelé "Remue méninges", Jean-Luc Mélenchon a, sans surprise, lourdement critiqué la majorité socialiste au pouvoir et estimé qu'un président "tragiquement banal" avait succédé à un "agité" :
Je regarde le tableau : ces milliers, millions de braves gens, qui en avaient assez de Nicolas Sarkozy - non du fait de sa personne (…) car les gens ne s’intéressent pas au fait qu’il soit petit ou grand, gros ou maigre, à ce qu’il paraisse un peu agité ou tragiquement banal, non ils s‘intéressent à leur sort - et à qui on avait dit que ce serait un changement !
Dressant le bilan du gouvernement, et comme il l'avait déjà fait dans Le Journal du Dimanche pour sa rentrée médiatique le 18 août, Jean-Luc Mélenchon lui a refusé l'étiquette de gouvernement "de gauche" :
Cette année nous avons à faire le bilan de l’année gâchée de la gauche, puisque c’est comme ça qu’ils sont censés s’appeler au moment même où ils pratiquent (…) une politique de droite.
Sans l’ombre d’un doute, la politique qui est menée est une politique de droite!
Répétant là aussi des propos tenus dans le JDD, l'eurodéputé a estimé que "le meilleur pourvoyeur de voix pour le Front national est installé à l'Elysée".
Face à des militants scandant "Démission ! Démission !", Jean-Luc Mélenchon a cherché à mobiliser ses troupes, assurant que l'accession au pouvoir du Front de gauche n'a jamais été aussi proche :
Nous avons montré que le Front de gauche n’est pas un champignon électoral ! C’est une force politique qui sait qu’elle a l’espoir pour elle et qu’elle gouvernera le moment venu, quand les Français l’auront décidé !