Jean-Luc Mélenchon juge François Hollande "désincarné, déshumanisé"

Publié à 08h12, le 29 mars 2013 , Modifié à 09h41, le 29 mars 2013

Jean-Luc Mélenchon juge François Hollande "désincarné, déshumanisé"
(Maxppp)

Le verdict Mélenchon. De fait, et sans surprise, Jean-Luc Mélenchon n'a pas du tout été convaincu par la prestation de François Hollande jeudi soir sur France 2. Invité d'Europe 1 ce 29 mars, le leader du Front de gauche a critiqué chaque point de l'intervention du président. Florilège.

>> "Désincarné, déshumanisé".

Jean-Luc Mélenchon estime que François Hollande ne parle pas en termes assez "humains" des chômeurs :

Il n’y a pas d’être humain dans son discours, il n’y a que des chefs d’entreprise, les autres n’existent pas. Je l'ai trouvé désincarné, déshumanisé.

De la même façon, il a peu apprécié que celui qui était son "camarade" ne se considère pas comme un "président socialiste" :

Voilà quelqu’un qui est de gauche et qui dit qu’il n’est pas président socialiste mais de tous les Français. (...) Quand on est élu par la gauche, bien sûr on prend en compte le pays tout entier mais nos convictions personnelles ne disparaissent pas.

>> Les allocs' pour tous

Jean-Luc Mélenchon craint qu'en commençant à verser moins d'allocations aux plus riches, on finisse par s'en prendre aussi "aux classes moyennes" :

Une prestation sociale doit être universelle. Si tout le monde n'y a pas accès, naturellement, ceux qui payent le plus se demandent pourquoi ils n'ont droit à rien.

Vous savez comment ça commence : on commence par parler des plus riches, et puis après la prestation n'est plus universelle, et puis les classes moyennes touchent aussi moins et puis on dit qu'une poignée de "défavorisés" toucheraient plus. Tout cela n'est pas bon.

>> Une taxe à 75% "punitive

Mauvaise idée également pour Jean-Luc Mélenchon le fait de faire porter la taxe à 75%, qui devait à l'origine toucher temporairement les plus hauts revenus, par les entreprises. Il y voit une façon de menacer ces dernières pour qu'elles modèrent les salaires.

Mauvaise méthode, tranche-t-il :

L’idée au départ n’était pas de punir mais de faire contribuer les plus hauts revenus. S'il s'agissait de modérer les salaires, moi je propose qu'il n'y ait pas d'écart plus grand que de un à vingt. C'est un cercle vertueux et pas punitif.

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