Trois mois après les élections législatives, Jean-Luc Mélenchon, candidat malheureux à Hénin-Beaumont, se fait très critique dans un billet de blog mis en ligne samedi 8 septembre contre le socialiste Philippe Kemel, qu'il a soutenu dans l'entre-deux-tours, et a été élu dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais.
L'ex-candidat du Front de Gauche à la présidentielle tape Philippe Kemel sur deux points.
Le cumul des mandats tout d'abord. Jean-Luc Mélenchon écrit sur son blog "Déjà vice-président du conseil régional, vice-président de la communauté d'agglomération, maire de Carvin, le voilà donc par-dessus le marché député ! On observera avec intérêt comment il compte respecter la décision du référendum militant des socialistes en 2009 qui prévoit : " Tout élu à une élection parlementaire abandonnera ses mandats exécutifs locaux dans un délai de trois mois après la tenue du scrutin". Pour se conformer à cette décision il devrait démissionner avant le 17 septembre prochain de ses trois fonctions de maire, vice-président du conseil régional et vice-président du comité d'agglomération !
L'eurodéputé accuse ensuite Philippe Kemel de ne pas en faire assez pour sa circonscription à l'Assemblée. Le tribun écrit : "En tout cas, son bilan de début de mandat montre qu'aucun des "dossiers locaux" de sa triple casquette n'a trouvé d'importance nationale dans son activité. C'est pourquoi il n'a posé aucune question orale, aucune question écrite, aucune proposition de loi, aucune proposition de résolution ni fait aucune intervention en séance publique. À titre de comparaison sur la même période, Marc Dolez, député du Front de Gauche dans le Nord a déposé cinq propositions de loi et posé 60 questions écrites aux ministres."