Popularité en hausse, Brignolles, parti "national-fasciste",… Le Front national est dans toutes les bouches. Et Jean-Marc Ayrault, invité sur Europe 1, cible un danger : "il ne faut pas courir derrière le Front national".
Pour le Premier ministre, le parti d'extrême droite est le contraire de ce qu'il prétend être :
Ce que veut le Front national c'est tout à fait le contraire des gens modestes qu'il prétend défendre. Parce que c'est le repli derrière les frontières, c'est une ligne Maginot et on sait que les lignes Maginot ont toujours été transpercées.
Je veux défendre la France, et d'une certaine façon, le Front national n'aime pas la France.
Le Front national aurait-il davantage du succès avec la gauche au pouvoir? C'est ce que prétendent régulièrement des responsables de droite. Une affirmation rejetée par le Premier ministre qui indique que "le Front national prospère aussi sous la droite."
L'extrême droite c'est un problème pour l'UMP. J'avais demandé à Jean-François Copé et François Fillon de clarifier leur situation par rapport à cela, ils ont rompu les digues.
Et pour traiter l'ascension du FN, que Jean-Marc Ayrault juge "résistible", le Premier ministre a sa recette : "il faut d'abord traiter les problèmes des Français. Le problème de l'emploi, de l'éducation, de la sécurité …" Mais se refuse à parler de "parti national-fasciste", comme l'a fait la veille le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée national Thierry Mandon.
Manuel Valls avait tenu le 23 septembre des propos similaires, déclarant que "Marine Le Pen n'aime pas la France".