Jean-Marc Ayrault offensif ... contre les journalistes

Publié à 18h55, le 02 septembre 2012 , Modifié à 18h55, le 02 septembre 2012

Jean-Marc Ayrault offensif ... contre les journalistes
(Reuters)

Invité de France Inter ce 2 septembre pour la nouvelle émission "Tous politiques", s'est montré particulièrement remonté contre ... les journalistes. Sur un ton qu'on ne lui connaissait pas encore, le Premier ministre a moqué, et même rabroué, ses interlocuteurs à plusieurs reprises.

  1. "Dans un état de droit, ce ne sont pas les journalistes qui font la loi"

    Sur touspolitiques.franceinter.fr

    Certains socialistes ont réclamé un Jean-Marc Ayrault plus offensif et plus présent. Du nerf, le Premier ministre en a trouvé ce 2 septembre, tout particulièrement à l'égard des journalistes qui l'interrogeaient. Morceaux choisis.

    Lorsque Jean-François Achilli lui demande s'il n'aurait pas dû annoncer lui-même que le seuil des trois millions de chômeurs avait été franchi, à la place de Michel Sapin, il ridiculise la question :

    Vous donnez l'impression que c'est un scoop ... Ces chiffres étaient connus la semaine dernière. Vous n'avez pas été très attentif.

    Critique des médias de nouveau lorsque le journaliste lui fait remarquer que certains ministres le trouvent peut-être "trop hésitants" :

    Je n’entends pas ces critiques, elles ne correspondent à rien. Ce sont les petits potins dont les rubriques de la radio ou de la télévision se font parfois l’écho chaque matin.
    Ca n’intéresse personne.

    Quelques minutes plus tard, il lui conseille de modifier ses attentes vis-à-vis de la politique :

    Peut-être que vous-même, en tant que commentateur, vous êtes tellement habitué au style précédent : un évènement, une annonce. Il faut se désintoxiquer de ça.

    Autre exemple quand le journaliste du Monde, David Revault d'Allonnes, souligne que le débat sur le traité budgétaire européen touche à la souveraineté nationale. Jean-Marc Ayrault refuse la remarque :

    Il n'y a pas de débat. Si dans une République, le Conseil constitutionnel dit qu'il n'y a pas de transfert de souveraineté, qu'il n'y a pas nécessité de changer la Constitution, ne venez pas dire après que le débat n'est pas tranché.

    Dans un état de droit, ce ne sont pas les journalistes qui font la loi ou l'interprétation de la Constitution.

    Pendant l'interview, Jean-Marc Ayrault a trouvé une fervente supportrice en la personne de Michèle Delaunay. La ministre déléguée aux Personnes âgées l'a approuvé sur twitter, critiquant elle-aussi les intervieweurs :

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