Jean-Marie Le Guen attend de l’exécutif un "discours plus fort"

Publié à 08h24, le 22 avril 2013 , Modifié à 08h24, le 22 avril 2013

Jean-Marie Le Guen attend de l’exécutif un "discours plus fort"
Jean-Marie Le Guen. (Capture d'écran)

Le PS et la majorité socialiste sont "des réformistes" et ne l’assument "pas complètement". C’est le message délivré ce lundi 22 avril par Jean-Marie Le Guen, invité de la matinale de Canal Plus.

Alors que se tient ce lundi un séminaire de la majorité parlementaire qui devrait voir passer Jean-Marc Ayrault et une petite dizaine de ministres afin de fluidifier les relations entre la majorité parlementaire et le gouvernement, le député PS de Paris estime qu’il "y a un message politique à faire passer à l’exécutif" :

Dire que l’on assume mieux ce que l’on fait, tenir un langage plus proche d’une réalité complexe.

On a du mal à dire à quel point aujourd’hui notre pays est en état de faiblesse. La gauche n’avait pas mesuré à quel point l’outil industriel du pays a été dégradé.

Et celui qui convoitait un temps l’investiture socialiste pour les municipales à Paris en 2014 d’enchaîner :

Ce que l’on attend de l’exécutif, c’est un discours plus fort, qui se projette vers l’avenir, qui assume plus ce que nous sommes.

En échange, Jean-Marie Le Guen souhaite que les députés réfractaires aux réformes du gouvernement, comme la quarantaine qui soit a voté contre l’accord pour l’emploi, soit s’est abstenue, soient écoutés :

Il y a eu des abstentions. Leur volonté n’est pas de mettre en difficulté le gouvernement, ils expriment des états d’âme qu’il faut savoir écouter.

Surtout, ce spécialiste des questions de santé au sein du PS porte un regard critique sur la matrice idéologique du Parti socialiste de ces dernières années.

En écho aux critiques de l’écologiste Daniel Cohn-Bendit, qui déplore la "paresse de la gauche", Jean-Marie Le Guen concède, avec gravité :

Ca fait 20 ou 30 ans qu’il y a une certaine forme de paresse intellectuelle. C’est, pour partie, un échec collectif.

Et de poursuivre, faisant un constat acide des questions qui taraudent le parti à la Rose, en forme de mea culpa : 

La dénonciation du libéralisme qui sert à toute analyse, c’est un petit peu léger.

Par exemple, nous n’avons pas vu la situation industrielle du pays, nous n’avons pas mesuré la complexité sociale de ce pays.

Du rab sur le Lab

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