FAUX - Si certains au Front national espéraient que Jean-Marie Le Pen se laisserait gentiment virer, c'est qu'ils ne connaissent vraiment pas le fondateur du parti. Convoqué ce jeudi 20 août devant le bureau exécutif – dont il est membre de droit – le "Menhir" conteste la légalité de cette convocation.
Dans un document diffusé par L'Opinion et transmis par huissiers aux membres du bureau exécutif du FN, Jean-Marie Le Pen s'interroge sur l'authenticité de la convocation qui lui a été transmise début août. Dans une toute petite note de bas de page, l'eurodéputé émet des doutes sur la signature de Marine Le Pen.
Il écrit :
"La présidente du Front national a (1) cru pouvoir convoquer monsieur Jean-Marie Le Pen, président d’Honneur du mouvement, devant le bureau exécutif réuni en formation disciplinaire. [...]
1. Au moyen d’une lettre apparemment signée d’elle mais dont le paraphe semble être un faux.
"
Allons bon : voici que Jean-Marie Le Pen sous-entend que quelqu'un – mais qui ? – aurait imité la signature de Marine Le Pen pour convoquer le président d'honneur devant le bureau exécutif. Une accusation grave, mais qui n'est pas la seule.
Pêle-mêle, l'eurodéputé FN réclame aussi la publicité de débats en se basant sur… l’article 6 § 1 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.
Il demande également à ce que les membres du bureau exécutif se récusent, ayant de sérieux doutes sur leur impartialité, notamment Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, et Wallerand de Saint-Just, ancien avocat de… Jean-Marie Le Pen.
Bref : quelle que soit la décision du bureau exécutif, l'affrontement judiciaire qui secoue depuis des mois la direction du FN ne semble pas prêt de s'arrêter.
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