Jean-Marie Le Pen aurait préféré voir Marion Maréchal – Le Pen au Front de gauche plutôt qu’au PS

Publié à 10h47, le 23 juin 2015 , Modifié à 14h57, le 23 juin 2015

Jean-Marie Le Pen aurait préféré voir Marion Maréchal – Le Pen au Front de gauche plutôt qu’au PS
Jean-Marie Le Pen et Marion Maréchal - Le Pen © ALAIN JOCARD / AFP

A bientôt 26 ans, Marion Maréchal – Le Pen est déjà rodée en politique. Benjamine de l’Assemblée nationale en 2012, la députée FN et nièce de Marine Le Pen sera, en décembre 2015, tête de liste frontiste aux régionales en PACA.

Dans deux entretiens à la revue trimestrielle Charles, disponible le 23 juin, Jean-Marie Le Pen et Marion Maréchal – Le Pen, sa petite-fille, reviennent tous deux sur l’entrée en politique de la petite dernière de la déchirée famille Le Pen.

  • FdG > PS

Avant de s’engager en politique dans le parti fondé par son grand-père, Marion Maréchal – Le Pen n’était pas forcément attirée par les sunlights de l’arène publique. Mais quand il a fallu franchir le pas, c’est bien évidemment vers le FN que la jeune Le Pen s’est tournée. Une histoire de famille.

Mais, interrogé par Charles pour savoir comment il aurait réagi si sa petite-fille avait adhéré, à vingt ans, au PS, Jean-Marie Le Pen répond, sans surprise mais en rigolant, que ça ne lui aurait "pas fait très plaisir". Et le futur ex-président d’honneur du FN d’ajouter, stigmatisant au passage la rue de Solférino et donnant du grain à moudre à ceux qui comparent Front national et Front de gauche :

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Adhérer au PS à 20 ans, c’est plutôt tristounet. J’aurais préféré qu’elle adhère au Front de gauche. Mais ça me parait normal que les enfants suivent la voie de leurs parents quand ils sont engagés politiquement.

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  • "Fortement incitée"

Un engagement "normal" donc. Pourtant, à lire les deux Le Pen, le grand-père a quand même un peu "obligé" la petite-fille à endosser la tenue de combat du Front national. Ainsi Jean-Marie Le Pen explique comment il a poussé Marion Maréchal – Le Pen à tenter l’aventure politique. Il dit, laudateur pour celle qui a récupéré la tête de liste FN en PACA lors de l’éviction du "Menhir" :

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Je l’ai obligée à faire de la politique parce qu’elle a un vrai talent. Elle a une maîtrise d’elle, une ouverture d’esprit, une facilité de communication, une aisance. C’est une question d’intuition, je pensais qu’elle avait le gabarit.

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MMLP, elle, minimise le côté "obligatoire" de la requête de son papy, même si elle reconnait avoir été "fortement incitée". Notamment à cause de son patronyme. Elle raconte :

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"Obligée" n’est pas le bon terme mais on va dire "fortement incitée". Surtout lorsqu’il me lançait des phrases du genre : "Si tu es vraiment une Le Pen, il faut que tu y ailles."

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  • Séduite par Sarkozy

Si elle est vraiment une Le Pen, il ne fallait surtout pas qu’elle rejoigne le camp de Nicolas Sarkozy. Pourtant, l’idée lui a semble-t-il traversé l’esprit. Celle qui a appelé à "l’union des droites", à savoir un rapprochement du FN avec le parti Les Républicains (ex-UMP) a un temps été attirée par l’ancien chef de l’Etat qui a succédé à Jean-François Copé comme patron du principal parti d’opposition.

Dans un entretien à Présent, en juillet 2012, Marion Maréchal – Le Pen reconnaissait avoir "fréquenté certains milieux de jeunes UMP" . Elle expliquait alors, juste après être devenue parlementaire, à 22 ans :

 

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J'ai suivi d'abord un peu de loin la campagne présidentielle de 2007 de mon grand-père. (…) J'ai eu mon petit parcours en marge du FN et j'ai été séduite (comme beaucoup je crois) par le personnage Sarkozy. J'ai commencé à fréquenter certains milieux de jeunes UMP, je voulais en connaître plus, j'étais intriguée. Puis comme beaucoup de déçus du sarkozysme, j'ai réfléchi.

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