Le FN envisage de changer de nom après les législatives... Ce qui a le don d'exaspérer son président d'honneur. Jean-Marie Le Pen soutient mordicus qu'une telle évolution n'aura pas lieu et que les partisans du changement sont "minoritaires".
En marge d'un rassemblement à Agen le 24 mai, il l'a réaffirmé: "Tant que je serai vivant, le Front national ne changera pas de nom".
Collard et Aliot? "Ultra-minoritaires"
Sur france24.com
Tant que je serai vivant, le Front national ne changera pas de nom. (...) Ceux qui souhaitent le changement de nom ne font pas parti du Front national.
Malgré tous les signes d'ouverture, Jean-Marie Le Pen n'en démord pas: son parti ne se transformera pas au point de changer de nom. En marge d'un rassemblement à Agen, il n'a pas caché son hostilité envers Gilbert Collard, président du comité de soutien à Marine Le Pen durant la présidentielle et grand partisan du changement de nom. L'avocat n'ayant pas sa carte au FN, Jean-Marie Le Pen dit ne pas accorder d'importance à ses idées.
Gilbert Collard est pourtant loin d'être le seul à oeuvrer pour un tel changement. Le numéro 2 du parti et compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, y est également favorable. C'est lui qui a déposé l'appellation "Rassemblement bleu Marine" pour les législatives. Mais là encore, Jean-Marie Le Pen estime que Louis Aliot est "ultra-minoritaire".
Marine Le Pen, quant à elle, ne s'est jamais opposée à cette évolution, bien au contraire. Dans une interview au Mondele 12 avril, elle disait ainsi:
On veut faire un rassemblement pour les législatives. Si c'est un succès, si cet élargissement devient une réalité, c'est une réflexion que l'on aura [revenir sur le nom Front national].
Y a-t-il élargissement? On sait aujourd'hui que 572 candidats se présentent sous la fameuse étiquette "Rassemblement bleu Marine". Parmi eux, environ 8% n'appartiennent pas au Front national. Beaucoup de "nouveaux adhérents" viennent gonfler les chiffres. Au final, le parti estime que 30% de ses candidats sont des "candidats d'ouverture".