Jean-Marie Le Pen ou le "détail de l'histoire" au service de sa visibilité médiatique

Publié à 17h22, le 25 septembre 2015 , Modifié à 17h22, le 25 septembre 2015

Jean-Marie Le Pen ou le "détail de l'histoire" au service de sa visibilité médiatique
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP

VOUS AI-JE DÉJÀ PARLÉ DU DÉTAIL ? - Il devait se dire qu'on n'avait pas parlé de lui depuis trop longtemps. Depuis environ trois semaines pour être exact, lorsqu'il avait finalement renoncé à se rendre à l'université d'été du FN pour troubler la rentrée de son parti et de sa présidente, accessoirement sa fille. Alors Jean-Marie Le Pen s'est sûrement dit qu'il faudrait qu'il se fasse à nouveau remarquer.

Son exclusion du FN est partie de ses propos, répétés, sur les chambre à gaz, "point de détail de l'histoire" ? Il sait forcément qu'il tient là un moyen d'attirer l'attention. Dans un long texte alarmiste sur l'immigration, posté sur son blog vendredi 25 septembre, il y glisse donc, une fois de plus, une petite référence. Comme ça, presque en passant. Évoquant une série de faits tenant selon lui de "la manipulation des masses par les médias", il conclut sa liste ainsi :

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Et plus près de nous, Carpentras et l’exhumation d’un cadavre dans un cimetière juif, les chambres à gaz, détail de la seconde guerre mondiale.

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Une stratégie payante puisque l'Obs ainsi que le compte Twitter Infos 140 ont décidé de relayer ses propos.

Non seulement il place à nouveau ce gimmick polémique, mais il ajoute aujourd'hui qu'il s'agit là d'un exemple de "manipulation des masses par les médias". Car il sait aussi que Marine Le Pen n'apprécie pas franchement ses idées complotistes. Au mois de janvier, bien avant la crise politico-familiale interne au Front, l'eurodéputée avait déjà désavoué les "théories conspirationnistes" de son père au sujet des attentats de Charlie Hebdo, qu'elle trouvait "dangereuses"

Désirant souligner que cette affirmation n'est qu'un petit rien en ce qui le concerne, il ajoute, après cette série d'exemples, un "entre autres" qui montre qu'il en a encore sous le capot. Les autres faits grâce auxquels les médias manipulent l'opinion, selon lui, sont donc : 

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Le massacre des bébés sortis de couveuses de Koweït City par les soldats de Saddam qui leur éclataient la tête sur les murs ! (sic) ;



La petite bouteille brandie à l’ONU par le secrétaire d’Etat Powell comme preuve de l’existence d’armes de destruction massive de Saddam Hussein ;



Les faux suppliciés de Timisoara.

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Le tout placé sur le même plan que la Shoah. Attention tout de même : cette obsession de la polémique au service de sa visibilité médiatique, cela va commencer à se voir.

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