#POINT RAFFARINADE - Dans l'interview qu'il a délivré au Parisien le dimanche 30 juin, Jean-Pierre Raffarin n'a pas seulement estimé que la présence de Nicolas Sarkozy "dans le débat politique maintenant n'est pas une bonne chose", il a aussi glissé une nouvelle petite Raffarinade à propos de l'UMP.
Les Raffarinades, qui jouissent depuis peu de leur page Wikipédia, sont ces formules imagées, drôles ou absconses que l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac affectionne.
La formule du jour désigne les favoris pour la prochaine élection présidentielle au sein du premier parti d'opposition, selon Jean-Pierre Raffarin :
A quatre ans de la prochaine élection, on voit quand même apparaître un carré d'as : Copé, Fillon, Juppé et Sarkozy.
C'est probablement de ce carré que sortira le champion.
Un "carré d'as" plutôt expérimenté donc, et ce quand bien même Jean-Pierre Raffarin reproche à demi-mots à Nicolas Sarkozy d'empêcher l'émergence de nouveaux talents dans la même interview :
J'ai vu récemment (Nicolas Sarkozy). Il n'est pas encore dans une logique de campagne ou de conquête. Il rencontre les grands acteurs de l'économie mondiale.
Il réflechit. Evidemment, ce n'est pas très discret.
Sa présence dans le débat politique maintenant n'est pas une bonne chose ni pour lui ni pour l'UMP. Il faut permettre à nos talents d'émerger.
Et l'ancien Premier ministre de délivrer un conseil à sa famille politique, là encore finement ciselé :
Je donne un conseil de sagesse : oui à la diversité, non à la division.
La diversité sert notre camp, la division sert le camp d'en face. Les attaques ad hominem relèvent de la division.
Au vu des bons mots plutôt franchement "ad hominem" échangés par les Sarkozystes et les Fillonistes le même jour dans le JDD, pas sûr que le "conseil de sagesse" suffise à apaiser les tensions au sein de l'UMP.