ET HOP ! - Pas moins de 3619 verbalisations annulées en vingt mois entre mars 2009 et décembre 2010 dans la ville de Biarritz. Soit 10% des verbalisations établies par la police municipale, selon l'audit de la régie de la police municipale cité par le journal Sud-Ouest... et dix fois la moyenne nationale !
A tel point qu'une information judiciaire contre X a été ouverte en avril 2012 par le parquet de Bayonne, pour "destruction, soustraction ou détournement de fonds publics ou pièces".
Parmi les personnes visées par l'information judiciaire, le maire de la commune, l'ancien sénateur Didier Borotra (Modem) qui, contacté par Sud Ouest... Assume !
Toutes les annulations passent dans mes mains.
Il explique ensuite au quotidien régional qu'il existe trois motifs d'indulgence :
1/ Une police municipale "pas très qualifiée"
Le premier problème, c’est les PV donnés à tort. Notre police municipale n’est pas très qualifiée. Très souvent, elle met des contraventions qui n’auraient pas dû être mises»
2/ Les médecins qui ont du mal à stationner
Ensuite, il y a le problème des médecins et des infirmières, qui ont du mal à stationner pendant l’été lors de leurs visites.
3/ Les personnes âgées
Un certain nombre de personnes âgées qui mettent en évidence les difficultés qu’elles ont à vivre dans leur ville à cause de sa saturation.
Et de conclure :
Toutes donnent lieu à des autorisations de ma part en liaison avec le service de réglementation. (...)
S'il y a un responsable, c'est moi ! J'attends.
Didier Borotra conteste en revanche le chiffre avancé par le rapport de la police municipale :
C’est faux. Je ne connais pas le chiffre que vous évoquez.
De toute façon, je suis incapable de vous dire combien il y en a, ça ne se passe pas comme ça.
De quoi faire dire à un contrevenant cité par Sud Ouest, et décrit comme n'étant "ni vieux ni médecin, mais proche de la majorité municipale" :
J’ai fait passer deux PV au secrétariat du maire, et le tour était joué.
C’est vrai qu’ici les choses se font un peu à l’ancienne.
>> Lire l'intégralité de l'enquête sur le site de Sud Ouest