Des bateaux de thé, de soie et de porcelaine pour lutter contre les idées reçues. Patrick Devedjian, le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine a soumis au gouvernement le projet d'une "cité culturelle flottante" sur la Seine pour relancer les relations entre la France et la Chine.
L'histoire commence au début du mois. Le site French.China.org.cn consacre un article le 5 juin à la présence de l'ancien ministre français lors de la seconde foire internationale du commerce des services de Pékin.
L'élu est venu avec un projet dans sa valise : la construction en France d'une cité culturelle financée à 50% par les entreprises chinoises et à 50% par les entreprises françaises afin de lutter contre "préjugés" et "malentendus" entre les deux pays.
"Patrick Devedjian et la partie chinoise discutent actuellement avec le gouvernement français, en vue de déterminer l'emplacement futur et les moyens de construction de la cité" , écrit le site.
French.China.org.cn cite également Ya Ding, le président de l'association pour la promotion des échanges franco-chinois, qui annonce :
Faute de trouver un terrain convenable à Paris ou dans les Hauts-de-Seine pour la construction du projet, nous envisagerons d'installer, sur la Seine, une cité culturelle flottante composée d'un ensemble de bateaux dont chacun sera porteur d'un thème de la culture chinoise, comme le thé, la porcelaine ou encore la soie. Les entreprises chinoises pourront y présenter leurs produits, ou des services dérivés de ceux-ci, comme la médecine traditionnelle chinoise.
Une information reprise ce dimanche 30 juin par Le JDD qui précise que Patrick Devedjian "reste discret" sur ce projet en gestation.
Un projet qui inquiète l'opposition. Catherine Candelier, porte-parole du groupe écologiste dans les Hauts-de-Seine a trouvé une formule, à lire dans Le JDD :
C'est Alice au pays des merveilles. Patrick Devedjian ferait mieux de voyager un peu plus dans les Hauts-de-Seine pour se rendre compte des problèmes existants.
Les concepteurs du projet espèrent une ouverture en 2015 et le lancement des travaux en 2014, année du cinquantenaire de la reconnaissance diplomatique de l'Empire du milieu par le général de Gaulle.