Jean-Vincent Placé "consterné" par le gouvernement : "tout est à la reculade"

Publié à 23h24, le 04 juin 2013 , Modifié à 23h24, le 04 juin 2013

Jean-Vincent Placé "consterné" par le gouvernement : "tout est à la reculade"
(Public Sénat)

Il est "consterné". Devant la caméra de Public-Sénat, Jean-Vincent Placé le répète à plusieurs reprises : le patron des sénateurs écologistes est "consterné" par les choix du gouvernement. Pour lui, l'exécutif va de reculades en reculades. 

Et il cite la liste des déceptions qu'il a pu vivre ces derniers mois avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault : 

On recule sur la réforme des institutions, sur le non cumul des mandats, sur le droit de vote des étrangers, sur la proportionnelle, sur l'ambition pour l'acte 3 de la décentralisation, et là sur la transparence.

C'est en marge du débat sur la transparence sur le patrimoine des élus, qui doit débuter le 17 juin, que Jean-Vincent Placé exprime son amertume. Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale refuse de se plier à la demande de François Hollande de transparence sur le patrimoine des élus français, qui pourra être consulté mais pas publié.

Pour l'écologiste, "c'est tout à fait lamentable". Il considère que les élus socialistes dont devenus un "syndicat d'élus" : 

Ils se sont entendus entre le président, le gouvernement et les parlementaires socialistes. (...) on marche sur la tête.

J'ai l'impression que les parlementaires socialistes acceptent à peu près tout du gouvernement. La politique sociale-libérale, les sujets écologiques.

(...)

C'est un syndicat d'élus, dès qu'on touche à ces sujets du non-cumul, à leur bastions locaux, à la réforme territoriale, il y a une volonté de verrouiller sur la transparence et la publicité. 

(...) 

On commence à toucher le fond. 

Le sénateur dénonce un texte sur la moralisation de la vie politique qui n'a plus rien à voir avec les intentions affichées suite à l'affaire Cahuzac. Parlant de "grand n'importe quoi" et de "virevolte". 

Il s'agit en effet d'un recul par rapport aux deux projets initiaux qui prévoyaient, comme les ministres ont déjà dû le faire, la publication du patrimoine des parlementaires et de certains élus, comme les maires des grandes villes.

De nombreux députés et sénateurs, dont le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, avaient protesté contre une transparence jugée trop inquisitoriale.

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