NI OUI NI NON - La crise actuelle au FN profite-t-elle, ou non, à Marine Le Pen ? Peu de politiques se risquent au jeu de cette analyse et lui préfèrent quelques réactions-réflexes : "vrai visage du FN", "faillite de la PME familiale" ou encore "pour gérer un pays, il faut savoir gérer un parti". Probablement car bien malin qui pourra dire si, au final, Nanterre se portera mieux sans le "Menhir" et après le psychodrame de ces dernières semaines. C'est en substance ce qu'explique Julien Dray.
Sur RTL mercredi 6 mai, le conseiller régional (PS) d'Ile-de-France explique qu'il "va falloir voir". "Vous savez, à chaque fois qu'il y a eu des crises au Front national, on pensait que c'était la fin et puis il renaît à chaque fois encore plus fort", commence Julien Dray. Et de théoriser les conséquences à double tranchant de cette séquence "tuons le père" :
"Il y a du bon et du mauvais pour le Front national dans cette crise. Il y a une manière pour Marine Le Pen de dire : 'Regardez, nous ne sommes plus les fachos du coin que vous dénonciez donc nous sommes une force présentable'. Mais en même temps, il y a une rupture avec ce qui a été aussi la transgression qui a représenté ce parti et qui attirait un certain nombre de gens qui voulaient renverser la table. Donc il va falloir regarder sur le fond.
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Manière d'expliquer que Marine Le Pen poursuit son objectif de dédiabolisation au risque de trop normaliser son parti. Mais, parce que les réflexes ne sont jamais loin, Julien Dray ajoute :
"Maintenant, il y a les discours de Jean-Marie Le Pen et puis il y a aussi la pratique des élus du Front national autour de Marine Le Pen. Et ceux-là, ils ont pas changé.
"