Il a eu une "longue discussion très amicale" avec Nicolas Sarkozy. Invité de France Inter ce 24 juillet, Bruno Le Maire avait un message à faire passer : à quatre reprises, il a insisté sur son entrevue de la veille avec l’ancien président.
Coincé entre François Fillon et Jean-François Copé dans la guerre pour l’UMP, Bruno Le Maire veut convaincre du sérieux de sa future candidature. Le temps que lui accorde le chef de l’Etat est donc devenu un argument.
Tout l’été, l’ancien ministre de l’Agriculture - tête pensante du projet UMP pour la présidentielle - va tenter de récolter les 8000 parrainages d’adhérents UMP nécessaires pour se présenter à la tête du parti.
"J'espère bien pouvoir le revoir prochainement"
Sur France Inter
J’ai vu longuement Nicolas Sarkozy hier,à qui j’ai expliqué ma démarche. (…)
Je vous le redis, j’ai eu hier une longue discussion avec Nicolas Sarkozy pour lui expliquer ma démarche, le sens de mes propositions et on a eu une conversation particulièrement amicale tous les deux.
J’espère bien pouvoir le revoir prochainement pour poursuivre cette discussion. (...)
Je l’ai trouvé très serein, très détendu, très amical et pour le reste c’était une conversation privée que je garderai pour moi (…)
Je peux juste vous dire qu’elle a été très amicale.
Dix minutes d’interview ; du Nicolas Sarkozy partout. Invité de France Inter ce 24 juillet, Bruno Le Maire a insisté à quatre reprises sur son entretien avec l’ancien chef de l’Etat. Les deux hommes se seraient rencontrés la veille pour discuter, entre autres, du projet pour l’UMP de l’ancien ministre de l’Agriculture.
Rebelote deux heures plus tard. Comme nous le signale @LAURENTMaxime, Bruno Le Maire insiste une nouvelle fois sur twitter :
Car entre François Fillon et Jean-François Copé, Bruno Le Maire tente de convaincre. Les deux sont considérés comme les prétendants les plus probables pour reprendre à la tête du parti et chacun se prévaut de ses rencontres et de ses dîners avec Nicolas Sarkozy. En mettant en avant ses propres connexions et son "amitié" avec l’ancien président, Bruno Le Maire veut jouer dans la même cour.
Depuis début juin, la tête pensante du projet UMP pour la présidentielle avance ses pions très progressivement. Le 21 juin, il proposait timidement de porter lui-même ses idées au congrès de l’automne "si personne ne veut aller aussi loin" que lui. Le 19 juillet, il est allé plus loin en confiant être à la recherche des quelques 8000 parrainages de militants UMP préalables à une candidature.
Ce 24 juillet sur France Inter, il précise son plan d’attaque :
Je suis officiellement à la recherche de mes parrainages. Je dirai à la fin de l’été si je suis ou non candidat. C’est le calendrier que je me suis fixé.
Pour se démarquer, il mise sur son "projet qui est clair avec des prises positions"en 4 points :
J’ai avancé une liste de propositions très claires sur l’organisation de l’UMP et sur une doctrine politique pour la droite républicaine : renouvellement politique, non cumul des mandats, place aux sympathisants (…).
Sur le fond : la compétitivité de notre économie, l’autorité dans la société pour rétablir un civisme français et la création des Etats unis d’Europe.
Si la récolte des 7.924 parrainages est aisée pour les deux principaux concurrents, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, officiellement candidate depuis le 21 juillet, ont plus de difficulté à les réunir. Leur stratégie pour y parvenir : "occuper l’espace médiatique cet été", raconte donc au Monde un ancien ministre.