Investiture accordée, puis retirée. Voilà ce qui est arrivé à Matthieu Chamussy, conseiller municipal UMP à Grenoble. L'investiture de son parti lui a été retiré par la commission d'investiture, pour les élections municipales, parce qu'il refusait de placer l'ancien ministre Alain Carignon en 3e position sur sa liste.
Désigné une semaine plus tôt par les instances nationales du parti, Matthieu Chamussy a accepté l'investiture, mais en modifiant l'ordre de la liste dictée par les instances parisiennes, selon le Dauphiné Libéré. Alors qu'Alain Carignon devait être troisième sur la liste, le candidat UMP a souhaité le reléguer entre la 15e et 40 position, assure le quotidien.
Résultat, son investiture lui est retirée "à l'unanimité" et "un nouveau candidat sera désigné à une date ultérieure", explique l'UMP. Le président de la fédération UMP du 38 indique qu'il "reste un mois pour engager la concertation mais je vais siffler la fin de la récréation".
Un nouvel événement du psychodrame que vit l'UMP à Grenoble. La droite s'entredéchire depuis la suspension de ses primaires internes fin août, pour une question de locaux.
La mairie de Grenoble est dirigée par le socialiste Michel Destot depuis 1995. Il a succédé à Alain Carignon, ancien ministre RPR condamné pour corruption et abus de biens sociaux en 1996.
Mais Michel Destot, a annoncé fin septembre son intention de se retirer au profit de son premier adjoint, le socialiste Jérôme Safar.