L'UMP Valérie Pécresse fait le parallèle entre attaque de RER, Brétigny et Trappes

Publié à 09h53, le 23 juillet 2013 , Modifié à 09h53, le 23 juillet 2013

L'UMP Valérie Pécresse fait le parallèle entre attaque de RER, Brétigny et Trappes
Valérie Pécresse en mai 2013. (Julien Muguet/MaxPPP)

TROIS A LA SUITE - Quel est le rapport entre l'attaque d'un RER, le drame ferroviaire de Brétigny-sur-Orge et les nuits de violences à Trappes ? Vous ne voyez pas ? Pour Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines, il existe pourtant un dénominateur commun : le "sentiment d'impunité" supposé régner en France.

Invitée mardi matin sur RTL, la secrétaire générale déléguée de l'UMP a reproché au gouvernement de François Hollande d'envoyer, depuis un an, "des messages d'impunité" via la remise en cause des peines planchers ou "la loi sur l'amnistie sociale" - et tant pis si Alain Vidalies, ministre en charge des Relations avec le Parlement avait indiqué en avril dernier que le gouvernement n'était "pas favorable à cette amnistie" :

Après un an de messages d'impunité envoyé par le gouvernement de François Hollande, que ce soit la remise en cause des peines planchers, que ce soit la loi sur l'amnistie sociale, il y a un climat et un sentiment d'impunité qui se répand dans la société française.

Aujourd'hui, il faut que nous envoyions un message d'intransigeance et moi je demande à François Hollande de renoncer à la loi Taubira.

La Loi Taubira, qui porte sur la récidive, n'a toujours pas été présentée en Conseil des ministres (pas avant septembre, selon le dernier calendrier) et pourrait prévoir, outre la suppression des peines planchers, la libération automatique des détenues aux deux tiers de la peine. En d'autres termes, son contenu exact n'est pas encore connu.

L'allusion à la Garde des Sceaux semble en tout cas intriguer l'intervieweur Philippe Corbe, qui objecte que "ça n'a pas grand chose à voir avec la situation sociale dans les banlieues et la loi sur le voile". Valérie Pécresse rétorque :

Si, bien sûr que si ! Ca a à voir avec la capacité de la société et de la République à faire respecter les règles.

C'est alors que l'ancienne ministre du Budget et de l'Enseignement supérieur de Nicolas Sarkozy tente le parallèle entre Grigny, Brétigny et Trappes :

La situation, c'est que malgré l'action tout à fait remarquable des forces de l'ordre, à Trappes, et partout ailleurs, à Grigny, à Brétigny... L'autorité et la République, c'est le sujet.

Un ministre de l'Intérieur, quand il n'a pas l'arme judiciaire, il est impuissant. Aujourd'hui, notre problème, c'est d'exécuter les peines rapidement et de condamner fermement.

S'agit-il d'une nouvelle accusation de "laxisme" vis-à-vis de la gauche, reproche dont l'UMP est friande ? Valérie Pécresse prône l'"autorité" en explicitant le parallèle fait entre l'attaque d'un RER, une catastrophe ferroviaire - elle accuse au passage, comme Nathalie Koscisuko-Morizet, le gouvernement d'avoir "cherché à dissimuler ou à minimiser" des actes de délinquances ayant fait suite à la catastrophe - et des manifestations violentes faisant suite au contrôle d'identité d'une femme voilée :

Il y a eu, d'abord, une attaque de RER à Grigny. Il y a eu, à Brétigny, un certain nombre d'actes de délinquance qui ont été commis et que le gouvernement a cherché à dissimuler ou à minimiser.

Et là aujourd'hui, nous avons cette situation de tension extrême et de violence à Trappes. Je crois que face à cette situation, il faut un message d'intransigeance et de fermeté.

La République ne recule pas, la loi s'applique partout sur le territoire et ça nécessite de marcher sur deux pieds, les forces de l'ordre, mais aussi une justice sans délai, qui exécute les peines.

Au moment du déraillement du train de Brétigny, Valérie Pécresse avait déjà réagi pour dénoncer les tensions sur place, provoquant la réaction d'un député de la majorité.

Du rab sur le Lab

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