La contre-attaque de Delphine Batho ne se fera pas dans le camp d'Europe écologie-Les Verts

Publié à 07h38, le 08 juillet 2013 , Modifié à 08h50, le 08 juillet 2013

La contre-attaque de Delphine Batho ne se fera pas dans le camp d'Europe écologie-Les Verts
(Reuters)

Rebelle mais pas trop. Après son limogeage express par François Hollande, Delphine Batho a entrepris de devenir une figure des déçus de la politique gouvernementale, de se joindre à ceux qui refusent le "tournant de la rigueur" et veulent mettre en place le réel "changement". Mais pas au point de changer de parti.

L'offensive a commencé lors d'une grande conférence de presse le sur-lendemain de son éviction, puis a continué le lendemain lors d'un passage sur le même ton sur BFMTV. Cette contre-attaque ne se fera cependant pas dans le camp des écologistes. Elle l'affirme au Parisien ce 8 juillet :

Je suis socialiste. Socialiste je suis, socialiste je reste.

Mon engagement en faveur de la transition écologique dépasse les considérations tactiques.

Le coprésident du groupe écolo à l'Assemblée François de Rugy l'avait assuré de son soutien dès son éviction, déclarant à Europe1.fr que son parti l'accueillerait bien volontiers :

Si elle veut quitter le PS car elle est en rupture, alors on l’accueillera bien volontiers. EELV est un parti ouvert et s’enrichir de nouveaux députés, c’est toujours positif. On serait content de se renforcer, d’autant que l’on partage ses constats de fond.

Si la fronde doit être menée à l'Assemblée, où l'ex-ministre de l'Ecologie retrouvera son siège de député des Deux-Sèvres le 3 août, ce sera plutôt dans le camp à gauche de la gauche, parmi les anciens de SOS Racisme dont elle a été la vice-présidente en 1992.

Dès son limogeage, elle a ainsi pu compter sur le soutien de son compagnon de route Malek Boutih, qui n'a pas hésité à critiquer publiquement, et avec virulence, le Premier ministre. [> A lire, cet article de L'Opinion : "Malek Boutih, si proche de Delphine Batho"]

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