Avant les explications de Delphine Batho sur son limogeage, Malek Boutih s’en prend à Jean-Marc Ayrault

Publié à 11h42, le 04 juillet 2013 , Modifié à 12h07, le 04 juillet 2013

Avant les explications de Delphine Batho sur son limogeage, Malek Boutih s’en prend à Jean-Marc Ayrault
Delphine Batho, à l'Assemblée nationale, mardi 2 juillet (capture d'écran)

SOUTIEN INDEFECTIBLE - C’est un proche de Delphine Batho. Ensemble, ils ont milité à SOS Racisme. Liés d’amitié, mais aussi pour des "raisons politiques", selon son entourage, Malek Boutih a vivement pris la défense de l’ex ministre de l’Ecologie qui doit s’exprimer depuis l’Assemblée nationale à 15 heures . Et s’en est pris, avant les explications de Delphine Batho, à Jean-Marc Ayrault.

Sur BFM TV , mercredi 3 juillet, le député PS de l’Essonne a ainsi d’abord défendu la sortie de Delphine Batho qui lui a valu d’être remerciée "manu militari", dixit Malek Boutih, du gouvernement :

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Quand on revoit ses propos, il n’y a rien d’extraordinaire. On ne comprend pas comment il y a eu une telle violence dans la réponse qui lui a été amenée. Ses propos sont très précis. Elle a joué son rôle de ministre. Elle s’est investie avec son cœur. Elle est renvoyée manu militari après de longues semaines de campagne contre elle, alimentée dans la presse et alimentée au plus au niveau.

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"Au plus haut niveau" : Malek Boutih vise clairement l’exécutif et Jean-Marc Ayrault, qui a justifié ce départ de Delphine Batho lors des questions au gouvernement car elle avait "enfreint la solidarité fondamentale" :

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L’histoire qui nous a été raconté aux questions d’actualité, disant qu’elle avait enfreint la solidarité fondamentale, est une histoire pour les enfants. (…)

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Je ne crois pas du tout que l’avalanche d’articles de presse que j’ai lu ces derniers mois sur Delphine Batho soit totalement du hasard. Surtout les sources qui étaient citées, au sein même du gouvernement ou de l’exécutif.

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Si disant "extrêmement déçu" par la réaction et l’attitude du Premier ministre, Malek Boutih va jusqu’à parler "d’affaire Delphine Batho". Et promet des rebondissements à venir :

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J’ai été extrêmement déçu de la manière dont le Premier ministre s’est comporté à son égard et la manière dont il s’est expliqué aujourd’hui aux questions d’actualité. Très déçu.

Je ne peux pas le mettre en cause directement comme ça. Soit il y a eu une manipulation autour de lui, soit à d’autres niveaux, mais petit à petit, une autre vérité derrière l’affaire Delphine Batho va apparaitre.

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Mais ce vieux compagnon de route de Delphine Batho n’est pas le seul à avoir pris sa défense. Même s’ils n’ont pas été nombreux. Sur LCP , le député PS de Paris, Jean-Marie Le Guen, a jugé "inutile et contre-productive" la manière dont l’ancienne ministre a été évincée, allant jusqu’à parler, à propos de l’exécutif, de méthode "exagérée".

Pascal Cherki avait également soutenu Delphine Batho sur Twitter, dénonçant une "curieuse République exemplaire" et faisant la comparaison entre l’ancienne ministre et Stéphane Richard, toujours en poste à la tête de France Télécom. Un message ensuite supprimé.  

 

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