L'édito d'Olivier Duhamel - Un candidat qui aurait qualifié l'autre de "nul", ce dernier qui lui répond que c'est un "chicaneur" : notre éditorialiste déplore ces piques entre présidentiables qui ne relèvent pas le niveau de la campagne.
Le concours des invectives
Confidences de Nicolas Sarkozy faites à un journaliste du Monde et parues le week-end du 24-25 mars 2012 : "Je vais gagner et je vais même te dire pourquoi. Il n'est pas bon et ça commence à se voir. Hollande est nul ! Il est nul, tu comprends ?"
Réplique de François Hollande, ce dimanche 25 mars, lors de son déplacement en Corse : "Lui, c'est un chicaneur de cour de récré, confie Hollande.Tu me cherches, tu me trouves. Or il faut éviter la cour de récré."
Jamais campagne présidentielle n'avait connu pareilles invectives de la part des deux principaux candidats. Et si l'on songe au tollé qu'avait déclenché les remarques de Jospin sur Chirac "vieilli, usé, fatigué", on mesure le chemin parcouru…
Certes, une élection présidentielle se joue aussi sur les personnalités des candidats. Mais ces derniers ne rehaussent pas le niveau de la campagne en se maltraitant de la sorte.