Le 28 octobre, Jean-François Copé appelait à manifester contre le gouvernement et le PS. Dimanche 4 novembre, le secrétaire général de l’UMP livre, dans le Parisien, une nouvelle définition, nuancée, de la manifestation.
"Nous n’avons jamais contesté à personne le droit de manifester"
Etonnante définition que celle de la manifestation selon Jean-François Copé, dimanche 4 novembre dans une interview au Parisien :
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Il ne s’agit pas de descendre dans la rue pour un oui ou pour un non ou à chaque création d’une nouvelle taxe, aussi absurde soit-elle.
"Et de développer, en appelant une nouvelle fois "à la rue" face aux réformes de François Hollande. Manifester, oui, mais contre "des réformes allant à l’encontre de l’intérêt supérieur" de la France :
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Mais si François Hollande veut faire passer des réformes allant à l’encontre de l’intérêt supérieur de notre pays, je n’hésiterai pas, comme en 1984 pour sauver l’école libre, à appeler le peuple de France à se mobiliser.
"Pourtant, Jean-François Copé poursuit son raisonnement sur ce qui pourrait pousser son camp à manifester. A savoir, "l’absence de réforme courageuse", pourtant en contradiction avec l'argument développé précédemment :
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Si demain nous devons manifester, ce ne sera pas pour contester une réforme courageuse, mais pour dénoncer l’absence de réforme courageuse.
"Cependant, le rival de François Fillon pour la présidence de l’UMP pousse un peu plus loin sa définition, se positionnant par opposition à la notion de manifestation qui, selon lui, prime au Parti socialiste :
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Nous n’avons jamais contesté à personne le droit de manifester.
Simplement, le motif pour lequel le PS manifestait, la réforme des retraites, n’était pas responsable ni digne d’un parti qui aspirait à gouverner.
"Des propos qui font échos, même s’il les nuance aujourd’hui, à sa première sortie sur le sujet, le 28 octobre dernier, lorsqu’il déclarait, sur RTL :
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Si monsieur Hollande persiste dans l'idée de soumettre à nos assemblées des projets de loi qui viendraient à porter atteinte à l'intérêt supérieur de notre pays, (...) du point de vue économique, ou de la cohésion de notre société, il pourra se trouver que je sois, si je suis élu à la tête de l'UMP, que je propose, comme nous l'avions fait 1984 pour sauver l'école libre, que les Français et les Françaises qui s'indignent se mobilisent dans la rue pour dire qu'il est de choses que nous n'acceptons pas.
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