Une succession de défaites électorales aux élections intermédiaires ; une contestation sociale forte contre la dernière grande mesure du quinquennat, la loi travail ; un François Hollande au plus bas dans les sondages et un Manuel Valls historiquement à son plus faible score… A un an des élections législatives, les députés socialistes sont pessimistes et, pour beaucoup, ont déserté les travées de l’Assemblée nationale pour tenter d'œuvrer à leur réélection en circonscription.
Mais la déprime guette, le spectre d’une défaite d’ampleur plane sur la gauche en générale et le PS en particulier. Beaucoup de parlementaires ont peur que les élections législatives de 2017 soient une Bérézina. "Oui, il y aura bien un déculottée. Combien serons-nous à tomber au champ de bataille ?" s’interroge un élu socialiste dans les colonnes de L’Opinion de ce vendredi 3 juin.
Et si nombre de parlementaires PS ont d’ores et déjà décidé de ne pas rempiler, ou hésitent encore à aller au front, d’autres sont prêts pour le combat. C’est le cas d’Eduardo Rihan Cypel, député PS de Seine-et-Marne, qui résume les craintes qui touchent les élus de la majorité mais rappelle qu'il y aura avant une campagne électorale et que rien n'est perdu d'avance :
"La plupart des copains se voient battus. Mais il faut d’abord mener la bataille.
"
L’expert électoral Xavier Chinaud estime pourtant, à L’Opinion, que 150 à 250 circonscriptions de gauche pourraient basculer à droite en 2017. "Ne resterait plus que 80 à 150 députés PS à siéger dans l’Hémicycle", conclut le quotidien.