Jean-Luc Mélenchon est d’ores et déjà sur la ligne de départ pour la présidentielle de 2017. Arnaud Montebourg, lui, ne l'est pas encore. Mais l’ancien ministre PS du Redressement productif en rêve et ne cache plus ses ambitions. C'est pour cela qu'il construit petit à petit son entrée en campagne.
Mais que pense l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012 de ce rival potentiel, capable de fédérer la gauche du PS et ce qu’il y a encore plus à gauche que la rue de Solférino ? Evidemment pas du bien. Ainsi dans les colonnes du Parisien de ce vendredi 3 juin, Jean-Luc Mélenchon dézingue une éventuelle candidature d’Arnaud Montebourg.
Interrogé sur ce que lui "inspire" cette possible concurrence, Jean-Luc Mélenchon réplique que "cela concerne d’abord les primaires (sic) du PS", pas lui. Et d’ajouter :
"La désintégration du pôle socialiste provoque des turbulences de fumées et de poussière au fur et à mesure de l’effondrement. Le peuple en a par-dessus la tête de tous ces gens-là.
"
Sous-entendu, Jean-Luc Mélenchon place Arnaud Montebourg dans le même bateau que François Hollande, Manuel Valls et les caciques du PS alors que le cadre d’Habitat veut jouer sur sa singularité, lui qui a quitté le gouvernement pour une expérience dans le privé et réapparaître comme un homme neuf.
Mais l’eurodéputé Front de gauche, pour qui Arnaud Montebourg est parti "trop tard" pour le gêner , voit dans l’ancien ministre un homme de l’appareil socialiste. Ce qui lui inspire cette conclusion qui l’arrange :
"Le temps du PS est fini.
"
Mercredi 8 juin, lors d’un meeting commun pro-Hollande à Paris, Manuel Valls, Stéphane Le Foll, Jean-Christophe Cambadélis et Myriam El Khomri auront à cœur de lui prouver le contraire.